LA PERSONNALITÉ DU PERSONNAGE

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Myers-Briggs Type Indicator® se base sur les types de personnalité tels que les a définis Carl Gustav Jung afin de les rendre compréhensibles et utiles au quotidien et donc dans la création de personnages s’en inspirant.

Le principe de la théorie est que les variations dans les comportements sont apparemment aléatoires alors qu’ils obéissent à une régularité cohérente et constante. Cet outil sera très utile lors de la construction de nos personnages.
Les types de personnalité se distinguent selon des critères de perception et de jugement. La perception implique toutes les manières de prendre conscience des choses, des autres, des événements. Ce sont des informations que nous donnent nos sens. La perception serait aussi une prise de conscience ou une compréhension nouvelle des idées, de croyances.
Le jugement implique toutes les façons de tirer des conclusions à partir de ce qui a été perçu.

Si les individus diffèrent systématiquement dans leur façon de percevoir les choses et dans leur manière de parvenir à des conclusions, alors il serait juste de penser qu’ils diffèrent aussi en regard de leurs intérêts, de leurs réactions, de leurs valeurs, de leurs motivations et de leurs aptitudes.

Les préférences psychologiques

Tout commence par l’identification de quatre paires de préférences psychologiques sur le principe de la dichotomie bien que je ne pense qu’il y ait une opposition entre les termes. C’est un état d’être.

L’extraversion ou l’introversion

Préférez-vous vous concentrer sur le monde extérieur ou sur votre propre monde intérieur ?

La première paire de préférences psychologiques est l’extraversion et l’introversion.
Où portez-vous votre attention ? D’où tirez-vous votre énergie ? Aimez-vous passer du temps dans le monde extérieur fait de gens et de choses (extraversion) ou préférez-vous rester dans votre monde intérieur fait d’idées et d’images (introversion) ?

Ces termes employés par Jung lui servent à expliquer les différentes attitudes que les individus affectent pour diriger leur énergie. A noter que tous les individus passent du temps soit en étant extraverti, soit en étant introverti : circonstances et situations décident de l’attitude à prendre.
Il ne faut d’ailleurs pas confondre l’introversion avec la timidité ou la solitude, cela est tout à fait autre chose.

Vos personnages seront-ils extravertis ou introvertis ?
L’extraversion

Votre personnage aime tirer son énergie par une implication active dans les événements et a beaucoup d’activités. Il est particulièrement excité de se retrouver au milieu des autres et aime communiquer son énergie à ceux qui l’entourent. Il aime l’action et agit sur les événements. Simplement, il se sent mieux dans le monde extérieur qu’enfermé chez lui, par exemple. Il saisit mieux les problèmes lorsqu’il peut en parler librement avec d’autres et entendre ce qu’ils ont à dire à ce sujet.

L’extraverti est effectivement perçu comme une personne sociale et… extravertie. Il se sent à l’aise en groupe et aime travailler à l’intérieur d’un groupe ou au sein d’une communauté. Il connaît beaucoup de monde et a de nombreux amis.
Un défaut des extravertis est qu’ils se précipitent trop rapidement dans une activité sans lui consacrer le temps de la réflexion nécessaire qu’elle mériterait. Il apparaît alors que ses intentions sur ce qu’il veut faire et pourquoi ne sont pas immédiatement comprises et par lui-même et par les autres.

L’introversion

Le personnage introverti tire son énergie des idées, des images, des souvenirs et des processus qui se déroulent à l’intérieur de lui, dans son monde intérieur. Il préfère faire les choses par lui-même ou éventuellement avec l’aide d’une ou deux personnes avec lesquelles il se sent bien.
Il prend le temps de la réflexion pour avoir une idée claire et précise de ce qu’il fera quand il se sera décidé à le faire. Les idées ont une vraie consistance pour l’introverti ce qui nous fait penser que le scénariste doit être quelqu’un d’assez introverti (à vous de décider). L’introverti considère souvent que les idées sont bien meilleures et peut-être plus importantes que les choses réelles. Cet idéalisme qui rompt avec la réalité pourrait être un problème pour l’introverti.

L’introverti est perçu comme un être réfléchi, réservé. Il aime à se retrouver seul (sans que la solitude soit un trait majeur de sa personnalité, l’ascèse n’est pas le seul fait de l’introverti) et s’entoure de peu de gens mais envers qui il accorde une confiance totale. Il fait preuve souvent d’un manque de réactions dû au temps qu’il consacre à réfléchir et il lui est souvent reproché de manquer d’initiative. On peut reprocher aussi à l’introverti de ne pas s’assurer que ces idées correspondent ou peuvent s’adapter à la réalité extérieure et il est alors qualifié de doux rêveur ou d’idéaliste.

La sensibilité ou l’intuition

Préférez-vous vous fier à vos premières impressions ou plutôt interpréter et ajouter de la signification ?

C’est la seconde paire de préférences psychologiques. La sensibilité (sommairement, les informations que vous renvoient vos cinq sens) n’est pas à confondre avec la sensualité qui est tout autre chose.
L’intuition serait une manière rapide d’évaluer une situation en la mettant en rapport avec des situations similaires (des modèles, des possibilités) déjà connues. Nuançons néanmoins cette assertion en posant l’hypothèse que nos expériences vécues ne permettent pas toujours d’anticiper ou de se saisir des tenants et aboutissants d’une situation donnée.

Pour Jung, notre mode de perception a deux polarités : l’une est du type de l’intuition, l’autre est du type de la sensation.
Tout comme pour la précédente préférence, les circonstances décident de la polarité. Nous ne nous fions donc jamais seulement à nos premières impressions ou nous n’interprétons pas toujours ce que l’on perçoit. Tout dépend de la situation dans laquelle on se trouve (et donc aussi nos personnages).

Vos personnages sont-ils sensibles ou intuitifs ?
La sensibilité

Le personnage sera plus sensible lorsque la réalité physique (ce qu’il voit, ce qu’il entend, ce qu’il touche, goûte ou sent) sera plus prégnante. Le personnage est davantage concerné par ce qui est concret, présent, actuel, réel, factuel.
Il prête une attention particulière aux faits et se souvient de détails qui sont importants pour lui. Il voit l’aspect pratique des choses et apprend mieux en voyant les choses fonctionner. La théorie parle moins à un être sensible que la pratique.

Un personnage sensible (dont l’attitude correspond au type de la sensation telle que définie par Jung dans sa théorie des types psychologiques) ne retient des événements que l’essentiel. Il ne se perd pas en conjectures quant à savoir ce qu’il s’est passé. Son processus de résolution de problèmes s’occupe des faits, des liens de causalité qui les unissent jusqu’à comprendre le problème dans son ensemble. Il analyse. Il démonte une situation et celle-ci n’existe plus en tant que telle. Ce qui peut être un moyen de défense.
Il est intéressant alors de se demander comment il peut reconstituer la situation et faire apparaître le problème qu’elle recèle. Dans une œuvre de fiction, chaque situation est ainsi un conflit qui en justifie l’existence.

Bien qu’il ne soit pas étanche aux dérives de ses émotions, il ne laisse à celles-ci que peu de place pour interférer sur ses conclusions. C’est un être pragmatique qui préfère s’intéresser au fond des choses et la superficialité l’hérisse quelque peu.
Seule l’expérience (et l’expérimentation) compte pour lui. Il accorde peu de confiance aux théories tant qu’il n’en a pas vu une application pratique. C’est ainsi aussi que les symboles lui parlent peu. Son défaut est qu’il porte une telle attention aux faits passés et présents qu’il en est incapable de percevoir les conséquences futures et qu’il fait ainsi preuve d’un certain aveuglement sur ce qui est pourtant évident.

L’intuition
personnage
Herbert Alexander Simon est un économiste et sociologue américain ayant reçu le « prix Nobel » d’économie en 1978.

Maintenant, il ne s’agit plus d’une première impression telle qu’elle est configurée par nos sens. Herbert Simon a écrit :
La situation fournit un indice ; cet indice donne à l’expert un accès à une information stockée dans sa mémoire, et cette information, à son tour, lui donne la réponse. L’intuition n’est rien moins que de la reconnaissance.

L’intuitif en apprend davantage sur un problème par la réflexion que par l’expérience pratique. Un être intuitif est intéressé par ce qui est nouveau (cela ne le déstabilise pas) et ce qu’il pourrait être possible (il aime être visionnaire. Ce n’est pas une question de probabilité). Il serait intéressant de parler de possibilités, d’impossibilités et de probabilités pour nos personnages dans le forum).
Ainsi le futur le passionne davantage que le passé mais il oublie parfois de se poser la question de savoir si les nouvelles possibilités auxquelles il a pensées sont seulement du domaine du possible.

Il est fortement attiré par les théories, les symboles et les métaphores même s’il lui arrive de ne pas comprendre comment les utiliser. Il se souvient des événements d’une manière différente du sensible. Alors que ce dernier n’en retient que les faits essentiels, l’intuitif se souvient d’eux davantage comme une impression (probablement déformée par tout un ensemble de facteurs internes à sa personnalité). C’est ainsi qu’il se souvient des événements par ce qu’il croit lire entre les lignes quant à leur signification.

Son processus de résolution de problèmes fonctionne par bonds entre les idées et les possibilités. De même, il commence par voir d’abord les choses telles qu’elles se présentent à nous puis ensuite les décompose en faits qui ont mené à elle, partant du principe que le tout est différent de la somme de ces parties (et pourtant le tout oriente le choix de ses parties).

Le raisonnement ou le ressenti

Lorsque vous prenez une décision, préférez-vous d’abord la logique et la cohérence ou préférez-vous plutôt vous référer aux gens et aux circonstances ?

Cette troisième préférence psychologique vous permet de déterminer si vous placez plus de poids sur des principes objectifs et des faits impersonnels lorsque vous prenez une décision ou si vous vous basez sur votre ressenti en accordant davantage de poids aux préoccupations personnelles  et aux personnes impliquées. Le ressenti tient donc compte selon cette définition de la compassion.

Votre ressenti n’est pas une affaire d’émotions. Votre décision aura fort probablement un impact émotionnel sur vous mais vos émotions ne seront pas à l’origine de votre décision. De même, le raisonnement n’est pas non plus affaire d’intelligence.
Comme d’habitude, chacun fera jouer soit son raisonnement (sa logique), soit son ressenti dans ses prises de décision. Cela dépend encore et toujours de la situation et des circonstances. De plus, il est tout à fait possible que le raisonnement et le ressenti interviennent tous deux dans une décision. Un ressenti, par exemple, peut être validé par un raisonnement plus cartésien.

Votre personnage est-il quelqu’un qui raisonne longuement avant de prendre une décision ou fait-il jouer son ressenti devant les circonstances ?

Le raisonnement

Lorsqu’il prend une décision, votre personnage aime-t-il s’appuyer sur une vérité ou un principe qui pourrait s’appliquer indépendamment de la situation particulière dans laquelle il est impliqué ?

Le personnage qui raisonne aime peser le pour et le contre et être cohérent et logique dans ses décisions. Il garde toujours une distance afin de n’être ni influencé par ses propres désirs et émotions, ni par ceux des autres.
Le personnage est attiré dans les domaines techniques et scientifiques où son amour pour la logique est pleinement exploité. Il relève tout ce qu’il lui paraît incohérent et n’hésite pas à battre le fer pour prouver ses dires. Pour lui, il y a des explications ou des solutions logiques à tout.

Il arrive que l’on s’en remette à lui pour trancher un débat connaissant son impartialité et ses décisions réfléchies. Une de ses grandes qualités qui peut se révéler un défaut dans certaines circonstances est qu’il place la vérité au-dessus de tout. Il n’est ainsi que rarement un bon diplomate ne sachant pas adoucir les angles. Mais sait-il seulement ce qu’est la vérité ? Ou est-il plutôt dans la logique d’une éthique ?

Certains lui reprochent parfois sa froideur et de ne pas tenir suffisamment compte de l’aspect humain. S’il œuvre dans les ressources humaines, par exemple, il n’hésitera pas à supprimer des emplois si cette décision est logiquement la seule possible. Cette froideur toute logique lui vaut les qualificatifs d’indifférence, d’insensibilité et sur un plan familial, ses proches peuvent se sentir délaissés au profit de son travail.

Le ressenti

Le personnage qui prend ses décisions selon son ressenti tient compte des intérêts des gens et de leurs points de vue. C’est une démarche très subjective. Généralement, le personnage qui prend ses décisions dans le feu de l’action, au ressenti face à la situation immédiate, est animé par de grandes valeurs et lorsqu’il prend une décision, il espère que ce soit dans le meilleur intérêt des gens impliqués.

Ce que recherche avant tout le personnage est de réinstaurer l’harmonie, de rétablir l’équilibre par sa décision, de réunir ce qui fût séparé. C’est ainsi qu’il apparaît toujours dans une urgence, qu’il lui faut prendre une décision rapide et qu’il ne peut lui consacrer tout le temps du monde. Il y a des personnes en difficulté et sa décision devrait permettre de les sortir d’une situation désastreuse, par exemple.
Dans ses relations aux autres, il est attentionné, chaleureux et somme toute plus diplomate que celui qui prend ses décisions sur la raison et la seule logique.

On trouve ce personnage dans des activités liées à la communication. Il a besoin d’un environnement ordonné, harmonieux et a peut-être l’utopie d’un monde parfait. Quand son univers se déstabilise, le personnage qui réagit à fleur de peau lorsqu’il prend ses décisions ressent un vrai malaise. Il n’a qu’un seul désir : tout faire pour retrouver l’équilibre perdu.

Un équilibre qui s’établit dans sa relation aux autres qui ont beaucoup d’importance pour lui. Il est capable d’une grande empathie qui peut aller jusqu’à son propre sacrifice. Il fait preuve d’une grande compassion et prend ses décisions avec le cœur pour soulager rapidement une situation tendue.
C’est ainsi qu’il lui arrive de jouer les diplomates, voire de mentir plutôt que d’énoncer une vérité qui ne pourrait qu’empirer les choses même si cela est douloureux pour lui et contre sa véritable nature. Il est parfois vu comme un idéaliste, comme quelqu’un de mou, donnant l’impression de tergiverser.

Jugement / Perception

Cette quatrième préférence psychologique a été conçue par Isabel Briggs Myers en 1980 pour répondre aux types rationnels (le jugement) et irrationnels (la perception) de Carl Gustav Jung.

La polarité retenue (jugement ou perception) décrit la relation de l’individu au monde extérieur. C’est comme si notre structure psychologique était offerte au monde extérieur c’est-à-dire les comportements que les autres ont tendance à voir en nous.

Préférons-nous montrer un style de vie structuré et décidé (c’est la polarité du jugement) ou préférons-nous montrer un style de vie plus ouvert, plus flexible, qui s’adapte aux choses (c’est la polarité de la perception) ?

Nous pouvons considérer cette préférence comme notre orientation vis-à-vis du monde extérieur.
Lorsque nous agissons dans le monde extérieur, cette préférence psychologique décrit quand nous prenons des décisions ou quand nous recueillons des informations.

Lorsque notre attitude envers le monde extérieur est de recueillir les informations qu’il a à nous offrir, nous utilisons soit notre sensibilité, soit notre intuition.

Egalement, notre interaction avec le monde extérieur peut consister à prendre des décisions et cela que ce soit avec notre raisonnement ou avec notre ressenti.

Gardez toujours à l’esprit que les comportements et attitudes ne sont pas figés : nous n’agissons pas toujours de la même façon (pour notre propos, nous ne prenons pas toujours des décisions et nous ne recueillons pas toujours des informations).
Ce qui nous permet d’ajouter que nos personnages (même si l’on utilise un archétype) peuvent encore arriver à nous surprendre dans certaines situations (ils ne sont pas prévisibles même si l’on a une idée de qui ils sont).

Cependant, nous considérerons pour ce qui est du rapport au monde extérieur que les individus qui ont tendance à se concentrer sur la prise de décision relèveront de la polarité du jugement parce qu’ils ont une tendance à aimer à ce que les choses soient déterminées, bien tranchées, nettes. Ce terme de jugement n’est pas à confondre avec la notion de juger mais plutôt d’adopter une attitude basée davantage sur l’intellect que sur les affects.

Lorsqu’on recueille des informations, on est donc dans une attitude de perception car essentiellement l’on reste ouvert à une décision finale afin d’avoir encore plus d’informations avant d’énoncer une quelconque décision.

Evidemment, il est possible qu’une personne se sente très ordonnée, très structurée à l’intérieur d’elle-même alors que sa vie extérieure semble spontanée, flexible. Et inversement, une personne peut se sentir très curieuse de tout, ouverte à toutes possibilités intérieurement alors que sa vie extérieure apparaît bien plus ordonnée et structurée.

Comment vos personnages apparaissent-ils aux autres ?
Le jugement

C’est la prise de décision qu’elle soit raisonnée ou le fait d’un ressenti qui est mise en avant. Pour les autres, ce personnage semble avoir un mode de vie bien planifié, bien organisé. Il faut que les choses soient bien établies, que rien ne soit laissé au hasard, que les choses aient une place et qu’elles y soient.
C’est un individu qui se sent bien lorsque les décisions sont prises rapidement, les problèmes gérés efficacement sans laisser de restes en suspens. Il faut que les choses aillent vite et bien. L’idée d’un tel personnage est de contrôler sa vie le plus possible. On note qu’un personnage qui est dans le jugement n’est pas dans le jugement des autres. Même s’il pense que les autres sont dans l’erreur, il ne va pas souffrir à leur place.

De l’intérieur, dans son monde intérieur, à l’abri du regard des autres, il se sent ouvert à ce qui est nouveau. Il est capable (et il le veut) de s’adapter à toute nouvelle situation même si celle-ci risque de bouleverser son quotidien bien réglé.
C’est ainsi qu’un incident déclencheur qui porte en lui les germes d’un bouleversement attendu du quotidien du héros (et de l’intrigue dans le même coup) n’est pas nécessairement perçu par celui-ci comme un malaise. Au contraire, il est curieux de ce que cet événement va impliquer dans sa vie. C’est seulement lorsqu’il va se représenter ce que cela signifie pour son devenir qu’il refusera l’appel à l’aventure (le Call to Adventure) parce qu’il considère cela comme un dérèglement qui ne correspond pas à l’image qu’il aime renvoyer aux autres, entre autre.

Le personnage qui adopte cette polarité du jugement dans son comportement est souvent quelqu’un qui place son activité professionnelle au-dessus de tout et en particulier, cela blesse ses proches qui se voient délaissés au bénéfice d’une activité dans laquelle ils ne sont pas impliqués ou qu’ils ne comprennent pas.

Dans les petites habitudes, on peut noter que le personnage aime faire des listes de ce qu’il doit faire, aime finir un travail avant de s’attaquer à un autre et a horreur de bâcler les choses. Ce sont des traits de caractère que vous pouvez glisser dans le cours de l’histoire afin de préparer le lecteur à une action ou une réaction du personnage afin que celles-ci soient moins brutalement perçues et rejetées.

La perception

Pour les autres, le personnage apparaît avoir un mode de vie flexible. C’est quelqu’un que l’on considère comme spontané. Sa perception des choses peut être ou sensible ou intuitive (voir cette préférence ci-dessus, au cas où). Plutôt que de chercher à organiser le monde, il préfère tenter de le comprendre et de s’y adapter. Ce personnage est toujours ouvert à de nouvelles expériences et c’est un trait de caractère que les autres apprécient chez lui.

Cependant, intérieurement, il peut être quelqu’un qui aime avoir un rôle déterminant dans les événements, qui possède aussi un esprit de décision très marqué. D’ailleurs, vous pourriez jouer sur ces contradictions pour définir la psyché de votre personnage.

Comprenez bien que cette polarité de la perception ne signifie pas avoir une lucidité particulière sur les gens et les événements. Cette polarité signifie que l’individu collecte des informations qu’il puise dans son environnement extérieur et que cela se traduit par des attitudes et des comportements.

Ainsi le personnage reste ouvert pour répondre à quoi qu’il arrive sans être paralysé par un événement nouveau et perturbant. Il apparaît décontracté, libre dans sa tête, ne se compliquant pas la vie.
Les choses trop sérieuses semblent l’ennuyer et il prend la vie un peu comme un jeu. Il n’est pas blasé, loin de là, il préfère seulement faire glisser les moments douloureux ou ennuyeux mais cela ne veut pas dire pour autant qu’il est cynique.

Il lui arrive parfois de faire preuve d’une énergie incroyable lorsqu’il entreprend quelque chose et quel que soit le résultat, cette énergie retombe et il retrouve un état de force tranquille. Cependant, lorsque certaines urgences se font sentir, cela le dynamise et il est alors capable de renverser le cours d’une situation.
Par contre, il lui arrive aussi de ne pas prendre la mesure d’une situation et celle-ci peut lui échapper par manque d’implication alors que des décisions auraient dû être prises.

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A partir de ces quatre préférences possédant chacune une polarité, il peut être alors défini seize types que peut prendre une personnalité.

Nous étudierons ces seize types dans le prochain article.

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