Le conflit commence dès l’élaboration des personnages, c’est-à-dire de la dramatis personae, l’ensemble des personnages. En effet, dès leur création, les personnages seront en soi conflictuels non pas tant par leurs relations (quelques unes seront effectivement conflictuelles et d’autres non) mais par leurs ressemblances & différences. Un individu imprégné de religiosité & un autre notoirement sceptique peuvent se retrouver dans la même passion et dans cette relation, nous devinons déjà des situations conflictuelles.
Un conflit à venir fait généralement référence à un événement ou à une situation significatifs qui renforcent la tension dramatique et permettent à l’intrigue de progresser. Les conflits ordonnent dans l’intrigue des nœuds dramatiques qui poussent inexorablement le récit vers son apogée. Mais un conflit sans conséquence n’a pas assez de puissance pour insuffler au récit un tel élan.
Un conflit latent peut prendre diverses formes, telles qu’une révélation personnelle, une confrontation entre les personnages ou un obstacle majeur que le protagoniste doit surmonter. Il introduit un défi ou un dilemme qui doit être résolu, créant ainsi de l’anticipation et du suspense pour le lecteur/spectateur. Ce conflit découle généralement des objectifs, des désirs ou des motivations des personnages et s’enracine dans le conflit central d’un récit.
Les conséquences d’un conflit latent sont les séquelles ou les retombées résultant de la résolution ou de la non-résolution du conflit. Ces conséquences peuvent être de nature émotionnelle, physique ou thématique et ont souvent un impact profond sur les personnages et la trajectoire de la trame narrative. Elles peuvent modifier les relations, changer les objectifs ou les croyances des personnages, ou approfondir l’exploration thématique du récit. Par exemple, si le protagoniste ne parvient pas à surmonter le conflit déjà mis en place et à venir, les conséquences peuvent être une perte personnelle, des rêves brisés ou un recul dans son propre cheminement.
En revanche, si le protagoniste réussit à surmonter le conflit, il pourra s’épanouir, triompher ou atteindre ses objectifs. Ces conséquences permettent de clore le conflit et contribuent à façonner l’arc narratif global.
Déterminez le potentiel de conflit de chacun de vos personnages (vous pouvez l’évaluer sur une échelle de 1 à 10), puis adaptez-le de manière à créer un potentiel de conflit maximal avec les autres personnages clés. Si deux personnages entretiennent des relations généralement harmonieuses, trouvez des moyens de les séparer, par exemple en leur donnant des objectifs, des stratégies ou des attitudes différents.
Vous pouvez intensifier le conflit dans n’importe quelle scène en donnant aux personnages des objectifs opposés. Augmentez les enjeux, rendez le besoin d’atteindre l’objectif plus désespéré, et la scène prendra vie.
Individu et communauté
Deux communautés peuvent être facilement opposables pour créer du conflit. Mais l’appartenance à une communauté peut aussi créer du conflit avec des valeurs et des croyances qui ne seront pas partagées avec les autres membres ou bien cette dépendance peut rompre toutes autres relations avec les individus hors du groupe.
Dans un cas ou l’autre, il y a matière pour un sérieux conflit intérieur. Gérer le fait qu’une identité soit étroitement liée à l’appartenance à un groupe particulier peut s’avérer un processus complexe et difficile. Le personnage peut prendre le temps de réfléchir sur ses valeurs personnelles, ses croyances et ses intérêts en dehors du groupe : comme dans la vie réelle, réfléchir aux aspects de son identité qui sont vraiment importants pour soi et explorer d’autres dimensions de soi qui peuvent exister en dehors du groupe.
Les circonstances peuvent amener le personnage à participer à des activités qui l’exposent à des idées, à des cultures et à des points de vue différents. Cela peut élargir sa compréhension du monde et l’aider à développer un sentiment d’appartenance plus équilibré. Un processus de délivrance ne se joue pas dans l’isolement. Un personnage fera appel à des amis de confiance, à des membres de sa famille ou à des mentors qui pourront le soutenir et le guider dans sa démarche. Le fait d’avoir quelqu’un à qui parler peut vous aider à y voir plus clair et à surmonter les difficultés qui se présentent.
De même, le personnage peut remettre en cause les idées reçues ou les stéréotypes et autres préjugés du groupe. Explorez la possibilité que l’identité de ce personnage soit plurielle et qu’elle ne soit pas uniquement définie par son appartenance à un groupe. Cela peut vous aider à le libérer des limites imposées par une identité singulière et réfléchir à un dépassement possible.
Reconnaître que le développement personnel et la découverte de soi sont des processus continus : soyez ouvert à l’exploration de nouvelles idées et expériences qui peuvent remettre en cause vos croyances ou identités existantes en tant qu’autrices et auteurs. Saisissez l’opportunité du développement personnel et permettez-vous d’évoluer au fil du temps.
Un échec palpable
Les conséquences de l’échec d’un héros ou d’une héroïne, en particulier dans le contexte d’un récit fictif ou d’un archétype de super-héros, peuvent varier en fonction des circonstances et de l’intrigue. Lorsqu’un héros ou une héroïne ne parviennent pas à remplir leur mission ou à protéger les autres, cela peut conduire à une escalade du péril ou du mal. Les méchants de l’histoire ou les antagonistes peuvent prendre l’avantage et causer davantage de destruction, de chaos ou de dommages à des personnes innocentes.
Les héros & héroïnes sont souvent perçus comme des symboles d’espoir et s’appuient sur la confiance et l’admiration d’autrui. Si un tel héros échoue de manière significative, cela peut entraîner une perte de confiance de la part des autres. Cela peut conduire à un isolement, au scepticisme, voire à l’hostilité à l’égard du personnage. L’échec du héros ou de l’héroïne peut avoir un impact émotionnel et psychologique profond. Les héros portent souvent un lourd fardeau et se sentent responsables du bien-être des autres. Un échec peut entraîner des sentiments de culpabilité, de doute et une crise d’identité, affectant leur bien-être mental.
Dans un contexte narratif, l’échec d’un héros ou d’une héroïne peut avoir des répercussions importantes sur l’ensemble de la narration. Cela peut mener à des rebondissements, au développement nouveau des personnages et à l’exploration de thèmes tels que la rédemption, la résilience et les conséquences de nos actes.
Tout comme les personnages, une relation connaît une évolution. Le parcours personnel de chacun des membres de la relation est indépendant et la relation possède son propre espace. Une relation existe parce que l’intrigue l’a rendue nécessaire. Les personnages qui la composent peuvent avoir le même objectif et bien que les motivations qui les animent à vouloir réaliser cet objectif sont certainement différentes, cet objectif ou cet ennemi commun a créé entre eux une relation.
Un conflit ou un problème peut obliger les personnages à se trouver dans le même espace. Il peut s’agir d’une crise, d’une catastrophe ou d’une situation dans laquelle les compétences ou les connaissances de chacun sont nécessaires pour résoudre le problème. Le conflit peut être externe ou interne, les poussant à surmonter leurs différences et à travailler ensemble.
Une rivalité peut être à l’origine d’une relation. La fonction des personnages dans le récit ne détermine nullement la nature d’une relation qui existe entre eux : un protagoniste & un antagoniste n’ont pas forcément un rapport haineux entre eux ; ils peuvent être tout aussi bien des amants ou des êtres qui s’apprécient, tant que leurs motivations se chevauchent, un rapprochement entre eux est possible.
Les circonstances qui font que deux êtres s’unissent sont certainement davantage crédibles pour le récit que si une relation était forcée entre deux personnages qui seraient ainsi manipulés. La tromperie ou la duperie pour forger une présence auprès de soi peut néanmoins être intéressantes à explorer. Il est intéressant aussi d’observer qu’une rencontre au détour d’une rue peut être le début d’une relation.
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