ROBERT McKEE ET LA PREMISSE

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Pour Robert McKee, deux principes sont à l’œuvre dans le processus d’écriture :
– la prémisse, c’est-à-dire l’inspiration qui soutient le désir de l’auteur d’écrire une histoire.
– Et ce qu’il nomme Controlling Idea, que l’on peut assimiler au principe directeur de John Truby et qui corresponds à la signification ultime de l’histoire, c’est-à-dire à votre message.
Votre message s’exprime clairement dans le dernier acte porté par l’issue que vous donnerez au climax.

La prémisse est une promesse

Alors que le message est la conclusion de votre argument, la prémisse n’est pas aussi fermée que celui-ci. Elle pourrait tout aussi bien se formuler avec un Et Si…?

Et si… un requin s’approchait des plages d’une station balnéaire et commençait à dévorer les baigneurs ?

Ce Et si.. est fondamental dans tout exercice de brainstorming. Et lorsqu’il s’agit de trouver ou mieux d’approfondir un concept, il est terriblement efficace car tout semble possible.

Plus généralement, la prémisse est affaire d’imagination. Car même un regard par la fenêtre peut permettre de ramasser ces quelques graines qui deviendront votre histoire.

La prémisse d’une histoire est souvent le fait du hasard. Ce qui inspire un auteur n’évoquera rien chez un autre.
Une idée est dépendante des visions et des convictions de chaque auteur. Elle lui est personnelle et ce qui semble en fait un hasard n’est que l’éveil de quelque chose que nous en avions en nous.

Une idée en somme est façonnée par les expériences, le vécu de son auteur. La façon dont il interprète les choses, ce qu’il décide et ses jugements. Tout concourt à l’idée.

Et pour Robert McKee, si nos idées déplaisent, n’en faisons pas grand cas.
Car il n’y a rien de plus ennuyeux qu’un auteur superficiel et indifférent au monde qui l’entoure.
Une âme sans entrave et qui a le courage de proférer son point de vue, voilà les conditions pour que germent les idées.

Cependant, Robert McKee insiste sur le fait que si l’inspiration contribue a l’évolution de l’histoire, il faut garder la prémisse en tête. Mais écrire est aussi un acte de découverte. Et si l’histoire se détourne naturellement vers d’autres voies, il est préférable d’abandonner la prémisse (ou du moins de la réviser).

Pour McKee, le problème n’est pas de commencer à écrire mais d’aller jusqu’au bout du processus. Ce qui signifie qu’il faut constamment renouveler son inspiration.

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