CREER DE LA TENSION DANS UNE SCENE

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il est essentiel de maintenir l’attention du lecteur. C’est-à-dire que l’histoire doit créer artificiellement le besoin en lui de savoir ce qu’il va se passer dans la suite de l’histoire.

La fin de celle-ci ne doit pas être prévisible. Mais pour maintenir le lecteur dans une position d’attente vis-à-vis de l’histoire, il lui faut des accroches qui l’incite à tourner les pages.
Un moyen efficace aussi est d’écrire les scènes telles qu’elles sont perçues par les personnages. C’est ainsi que l’on peut parvenir à créer de la tension dans une scène.
En faisant éprouver au lecteur ce qu’est sensé ressentir le personnage sur lequel se concentre la situation présente.
Mais la tension est effet et non cause. Pour créer de la tension, il faut qu’il y ait du conflit. Et ce conflit peut être physique dans l’interaction entre les personnages ou bien décrire l’intériorité d’un personnage et appartenir au domaine émotionnel (c’est un conflit entre un individu et ses pensées et émotions).

Gardez  à l’esprit cependant que vous devez montrer dans un scénario. Vous devrez donc décrire un comportement pour montrer ce qui se passe dans la tête du personnage. Les lignes de dialogue peuvent venir contraster le comportement (comme un personnage qui fulmine intérieurement et pourtant qui garde le sourire et plaisante).
Une tête qu’un spectateur ne peut pénétrer.

La tension joue sur l’incertain

Si l’issue de la situation est trop prévisible, la tension ne prendra pas. Par exemple dans Arrête-moi si tu peux, dans toutes les scènes où Frank et l’agent Hanratty sont présents, la tension est palpable, immédiate (sans détour, le lecteur se la prend en direct).

Néanmoins, la tension ne peut être permanente. Au fil de l’histoire, il doit y avoir des pics de tensions et d’autres moments où la tension est plate. Cela crée un rythme.

Et pour qu’une scène soit ressentie avec suffisamment d’intensité, elle a besoin d’un mouvement de va-et-vient. Même la séquence d’ouverture pourrait en profiter.

Une tension, c’est d’abord un rythme

Vous ne pouvez mettre la pression sur vos personnages tout le temps. Tout comme le lecteur, il leur faut souffler de temps en temps.

Il faut réserver des scènes plus légères, des temps d’arrêt. Dans Twister, par exemple, nous avons cette scène où l’équipe se retrouve pour un moment de répit entre deux tornades chez Meg, la tante de Jo, pour un repas familial et de la douceur de vivre.

Le rythme provient aussi des causes et de leurs effets. C’est-à-dire que lorsque l’effet est sous tension, la cause est davantage une exposition qu’une recherche d’intensité.

Concrètement, la dynamique qui s’installe entre le conflit et la faiblesse principale de votre protagoniste est également une source de tension.

Les personnages ont la vie dure

Ne les préservez pas. Travaillez d’abord sur les situations conflictuelles. Ne cherchez pas une porte de sortie, ne cherchez pas à résoudre le problème.

Amassez sur eux les situations difficiles. Il doit vraiment paraître qu’aucune solution ne soit possible. C’est ainsi que les personnages pourront montrer leur courage.
Pour que la scène soit intense, la situation de votre héros ne pourrait pas être pire. Vous inventerez dans un second temps les conditions de son courage.

La tension, c’est avant tout une intensité émotionnelle. C’est-à-dire qu’elle doit être partagée entre le personnage et le lecteur.
Si les événements décrits sont trop impersonnels, vous ne parviendrez pas à créer une charge émotionnelle suffisante pour que la scène ou le conflit soient imprégnés de tension.

Et pour que cette intensité émotionnelle soit partagée, il est bon de relier le conflit au besoin et au passé du personnage.
Le besoin corresponds aux faiblesses, C’est-à-dire aux failles dans sa personnalité qui l’empêchent d’accomplir pleinement son désir, c’est-à-dire son objectif dans l’histoire.

Et ces failles trouvent leur origine généralement dans le passé de votre héros. Si vous créez des incidents aléatoires juste pour augmenter artificiellement la tension sans les relier au personnage, vos scènes manqueront leur but.
Une tornade, par exemple, est un phénomène qui porte en lui intrinsèquement de quoi faire palpiter le cœur de tout un chacun. Mais dans un cadre fictionnel, si cet événement n’interpelle pas le héros, le lecteur ne sera qu’un simple observateur.

Il ne s’impliquera pas dans la scène car il ne partagera pas ce que cette tornade représente pour le personnage. Dans Twister, une tornade a tué le père de Jo. Cela s’est passé alors qu’elle n’était encore qu’une enfant.

Et comme elle est le personnage principal, c’est-à-dire celui sur lequel l’empathie du lecteur se pose, cette relation étrange entre l’événement et ce héros constitue le fondement pour des scènes intenses.
Parce que liées au personnage.

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