Posséder un esprit héroïque est juste. Qu’est-ce que cet esprit ? C’est apprendre à se mouvoir en territoire inconnu et continument se réinventer soi-même. Certes, c’est aussi un risque à prendre et cela signifie un possible échec et ses conséquences et peut-être même la mort qu’elle soit ou non métaphorique.
Un individu peut emprunter un chemin héroïque. Ce faisant, il peut changer le monde. C’est une belle idée. Qu’est-ce que ce chemin ? Il consiste à développer un nouveau modèle de soi qui s’aligne avec les réalités dans lesquelles on vit. Il faut de la volonté pour sortir de ses anciens paradigmes & penser différemment. Se retourner n’est jamais bon. Pensons à Loth lorsque les anges l’adjurent de fuir Sodome. Mais sa femme se retourne vers la cité et est aussitôt transformé en statue de sel. Quant à Eurydice, elle disparaît tout simplement.
Parce qu’il nous conduit dans les profondeurs de nos âmes, le parcours héroïque nous permet de nous adapter à un monde changeant sans devenir caméléons. Ne pas devenir caméléon signifie adopter une flexibilité et une adaptabilité sans compromettre son intégrité ou son authenticité. Le caméléon est connu pour sa capacité à changer sa couleur pour se fondre dans son environnement comme une forme de camouflage. Devenir un caméléon pourrait impliquer de changer ses valeurs, ses croyances ou ses principes simplement pour s’adapter ou naviguer dans un environnement en évolution.
S’adapter et être flexible (c’est-à-dire ne pas s’obstiner dans une attitude et ouvrir son esprit à d’autres horizons) est la réponse à l’évolution des circonstances tout en restant fidèle à ses valeurs fondamentales et à son identité.
L’abandon
L’attitude héroïque commence par l’abandon. Dans un contexte religieux, le terme abandon se réfère souvent à l’acte de céder ou de se soumettre à un pouvoir supérieur, à une volonté divine ou à une force transcendante. C’est un concept que l’on retrouve dans diverses traditions religieuses et qui est étroitement lié aux notions de foi, de confiance et d’obéissance. L’idée d’abandon dans la religion implique typiquement de renoncer à sa volonté personnelle ou à son ego en faveur de l’alignement avec la volonté d’une autorité supérieure, que ce soit Dieu, une divinité ou une force spirituelle. Cela implique une confiance profonde dans la sagesse et la direction de cette puissance supérieure. Cet abandon peut se manifester de différentes manières, comme par la prière, la méditation, les rituels ou les actes de dévotion.
Mais l’abandon peut être éprouvé comme un repli sur soi-même. Il peut s’agir d’un processus psychologique ou spirituel où un individu renonce volontairement et consciemment à une résistance, au jugement de soi ou aux conflits internes. Ne plus résister se réfère au processus de libération en regard de l’opposition interne ou de lutte contre certains aspects de soi, des circonstances de la vie ou des expériences.
La résistance se manifeste souvent comme une lutte psychologique ou émotionnelle contre ce qu’il se passe en nous et hors de nous, créant de la tension, du stress et un inconfort émotionnel. Reconnaître et accepter la réalité telle qu’elle est, même si ce n’est pas ce que l’on désire, qui n’est qu’une satisfaction insignifiante et qui ne dure pas, ne signifie pas cautionner les situations négatives, mais plutôt les reconnaître sans résistance émotionnelle inutile. Être ouvert au changement et s’adapter aux circonstances (flexibilité) plutôt que de s’accrocher rigidement aux attentes ou aux désirs. Se permettre d’être présent dans le moment sans essayer de contrôler ou d’en manipuler les résultats.
Abandonner ou renoncer n’implique pas la passivité, mais plutôt une reconnaissance de ses limites et une volonté de travailler en leur sein. En somme, cette forme d’abandon peut consister à s’accepter pleinement, à embrasser des vérités personnelles et à trouver un sentiment de paix intérieure ou d’authenticité.
Le monde change
Un monde qui change constamment exige un degré plus élevé de conscience parce qu’une conscience accrue, une adaptabilité et une compréhension plus profonde deviennent décisives pour naviguer et prospérer dans de tels environnements dynamiques. Prendre conscience implique la conscience de soi et de son environnement. Un degré plus élevé de conscience permet aux individus de s’adapter plus efficacement à de nouvelles situations, défis et opportunités. Cela leur permet d’ajuster leurs pensées, leurs comportements et leurs stratégies à mesure que les circonstances évoluent.
Un niveau de conscience plus élevé est souvent corrélé avec des capacités cognitives améliorées. Dans un monde en évolution où les défis sont complexes, les individus ayant une plus grande conscience peuvent s’engager dans des processus plus sophistiqués de résolution de problèmes, de pensée critique et de prise de décision. Être conscient comprend la compréhension de ses émotions et la capacité d’empathie avec les autres. Dans un monde dynamique, où les relations interpersonnelles et la collaboration sont importantes, l’intelligence émotionnelle devient un atout précieux pour une communication et une coopération efficaces.
Et si nous considérions que participer consciemment à l’évolution de l’humanité implique des efforts intentionnels pour contribuer positivement au développement personnel, sociétal et aussi du monde, l’acte héroïque ne devient-il pas un moyen de s’engager dans cet effort ?
- Nourrir une disposition d’esprit d’apprentissage continu et de croissance personnelle.
- Rester curieux, chercher des connaissances et s’adapter à de nouvelles idées et perspectives. Ne jamais cesser d’apprendre.
- Développer une conscience émotionnelle et de l’empathie.
- Comprendre et gérer efficacement nos émotions et s’efforcer de comprendre les sentiments des autres.
Cela favorise des relations plus saines et contribue à une société plus humaine tout simplement.
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