Pathos, logos et ethos forment un triangle rhétorique. C’est-à-dire qu’ils sont utiles comme moyen de persuader un lecteur ou une lectrice (d’un scénario) ou un lecteur/spectateur afin de les amener à accepter la ou les conclusions du récit. S’ils sont utiles, c’est parce qu’ils ont un but.
Le triangle rhétorique
Ethos sert à la crédibilité du locuteur. Par exemple, si une fiction se situe dans le monde des hackers, les moyens qu’ils utilisent n’apparaîtront pas comme par magie ; ils seront tout à fait possible. Cela donne au récit une autorité qui permet d’établir une espèce de confiance entre l’autrice ou l’auteur et le lecteur/spectateur.
Les trois moments du triangle rhétorique fonctionnent indépendamment et à l’unisson pour créer des arguments convaincants qui conduiront le lecteur/spectateur à des conclusions particulières.
Pathos s’adresse au lecteur et à la lectrice et tente de faire appel aux passions qui nous submergent malgré nous. Logos désigne votre projet : logos est ce qui permet au récit de faire sens ; logos décrit des faits apparemment logiques (que l’on peut lier par exemple comme cause & effet) ou bien encore qui se fondent sur un arrière-plan historique dont on ne peut mettre en doute la véracité.
Pathos
Il ne faut point en douter mais pathos sert à manipuler le lecteur/spectateur. La fiction excite des émotions en présentant du matériel dramatique qui provoque des réactions émotionnelles particulières : de la peur, de la tristesse, de la colère..
L’utilisation du pathos dans la création de contenu repose sur la capacité du lecteur/spectateur à s’identifier émotionnellement à votre récit ou à votre message. Spécifiquement, pathos crée une empathie du lecteur/spectateur envers le personnage. On se reconnaît (voire même on se connaît) dans les émotions d’autrui.
Comprendre les nuances de la condition humaine et les capturer par le moyen des mots est une des tâches de l’autrice et de l’auteur.
Logos
Logos est de l’information. C’est ce qui donne de la signification au récit. Si l’un des thèmes en est par exemple la violence, alors le discours sera appuyé par des faits ou des témoignages. Ou dit autrement, on apporte la preuve de ce dont on parle (quelle que soit la véracité de celle-ci).
Car en effet, on manipule une vérité pour lui faire dire l’intention qu’on a en tête. Le récit essaie d’amener un lecteur ou une lectrice à reconnaître cette vérité & sa nécessité. Et l’autrice et l’auteur de ce récit font preuve d’inventivité et de créativité pour y parvenir. Aucun genre n’échappe au logos : le fantastique, la tragédie, la comédie.. les faits décrits emportent avec eux un sentiment d’authenticité.
Considérons la prémisse de Forrest Gump :
Plusieurs événements historiques du XXe siècle se déroulent du point de vue d’un homme de l’Alabama avec un QI de 75, dont le seul véritable désir est de retrouver sa petite amie d’enfance.
Ici nous pourrions dire que logos se situe dans les faits historiques qui servent d’arrière-plan au récit, dans la confrontation de cet homme (qualifié comme simple d’esprit) avec ces événements. La réalité du monde que représente le récit est certes comme magique, elle ne soulève pas pour autant une incrédulité de notre part.
Ethos
Communément, ethos est l’image de soi. Pour une fiction, cela signifie que celle-ci s’arrange pour qu’on y croit. Pourtant, un simple détail peut faire douter et ruiner tout l’effort du pathos et du logos.
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