PAR LA VERTU DES IDÉES

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Monstres et vampires se présentent à nous sous des formes différentes, ont des intentions différentes et les récits dans lesquels ils apparaissent possèdent tous des fins différentes. Comment de tels termes génériques peuvent-ils offrir une telle variété ?

Par la vertu des idées.

Écrire différemment ce qui a déjà été écrit. Déplacer les lieux habituellement fréquentés par les vampires, inventer de nouveaux monstres, se saisir de croyances modernes ou travailler sur les avancées scientifiques ou bien encore inventer de nouveaux héros & héroïnes à la poursuite de cette version plus moderne de nos propres monstres.

Une prémisse utile

idéesMort Castle estime qu’une prémisse a en elle un devenir lorsqu’elle met en avant un concept vraiment nouveau ou bien, plus probable, lorsque ce concept a été négligé en tant qu’intrigue. Néanmoins, l’autrice ou l’auteur devraient se sentir confortables avec ce concept et offrir une opportunité d’un intérêt certain pour des lectrices et des lecteurs.

Un effort doit être fait pour tirer de nouvelles idées de ce qui a déjà été écrit. Ce qui implique que les auteurs et autrices auront lu ce qui a déjà été écrit. Considérons une femme qui mutile et humilie les hommes qui l’ont fait souffrir : en soi, l’idée est intéressante mais sa matière dramatique est déjà connue et offre peu de nouvelles possibilités de développement.
Ainsi, les idées trop marquées par l’actualité intéresseront peu autant le lecteur/spectateur que les investisseurs.

Écrire l’horreur consiste à se détacher de son sujet. D’abord parce que l’humanité n’est pas en soi monstrueuse et en effet, aucun d’entre nous ne cohabite avec un tueur en série dans son être. Parler d’un tel sujet peut s’avérer compliqué.
La meilleure approche consiste en les personnages. Par le personnage, le lecteur/spectateur est embarqué dans le récit même si celui-ci lui parle de choses impossibles. Une étude sérieuse des personnages offre tous les possibles surtout si les quelques traits de leur personnalité sont identifiés par le lecteur/spectateur parce qu’ils lui ressemblent ou bien, très probablement, ne s’avouant pas la vérité, parce qu’il les reconnaît chez d’autres.

Le récit horrifique a la particularité d’être hybride. Cent vingt minutes d’horreur pure ne font pas un récit. La mixité de l’horreur, nécessaire pour supporter le récit, oblige autrices et auteurs a une surveillance continue afin de ne pas se laisser emporter dans des digressions et de privilégier ou l’aventure ou le romantisme.. au détriment de l’horreur qui les a d’abord passionnés.

Rêver le personnage

Un personnage de fiction réside dans l’autrice et l’auteur. D’une manière ou d’une autre, il remonte à la surface. Il n’est pas un emprunt. Considérons, par exemple, que vous soyez attirés par la figure de l’antéchrist. Que vous compreniez ou non cette attirance importe peu. Votre imagination ne fait que s’emparer de ce qui existe déjà en vous.

Accordez-vous seulement quelques moments où vous dialoguez avec vous-mêmes.

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