Faire des recherches, cela donne plus de confiance sur ce quoi on se prépare à écrire. Cela apporte aussi des idées auxquelles on n’avait pas pensé.
Être curieux, cela ouvre des possibilités. Faire des recherches sur un sujet, c’est aussi se donner une crédibilité envers la lectrice et le lecteur. Si vous traitez de biotechnologie par exemple, autant en connaître les rudiments non pas pour savoir de quoi l’on parle (on peut aussi passionnément parler d’amour sans jamais l’avoir connu), mais pour offrir au lecteur/spectateur une base sur laquelle il puisse s’appuyer.
Si votre texte aborde le sujet des possessions par des entités maléfiques, autant se renseigner sur les rituels bien réels qui existent à travers l’espace et le temps. Si vous ne possédez pas ces quelques informations, vous risquez le ridicule et l’invraisemblance.
Authenticité
C’est par le détail que vous rencontrerez l’illusion du réel. Si un personnage s’achète une voiture bien au-dessus de ses moyens, cela sera accepté si vous avez pris préalablement le soin de décrire son insatisfaction chronique, toujours cherchant à se prouver à lui-même qu’il vaut mieux que ce que le hasard lui a offert.
Un fait se représente globalement à l’esprit. En décrivant certains des éléments qui le constitue, vous le rendez accessible. Si vous situez une séquence dans un lieu quelconque, pour que cette espace se concrétise, il suffit de comprendre ce qui le caractérise. Ce peut être les vitraux d’une église, ce peut être un champ de blé dont les épis se balancent lentement sous l’effet d’une brise..
Le détail qu’on cherche à décrire est celui qui représente la nature du lieu. Il s’agit d’une représentation, donc forcément subjective et c’est cet aspect passionnel du lieu qui lui donnera sa crédibilité dans l’esprit du lecteur/spectateur.
Dès qu’une image se forme dans l’esprit de la lectrice ou du lecteur, ils suspendront leurs jugements et seront enclins à vous faire confiance. Votre action se situe dans un endroit où ils n’auront jamais mis les pieds ? Ils ne s’offusqueront pas si vous avez fait ressortir le détail qui fait que ce lieu existe dans leur imagination.
L’information aujourd’hui n’a jamais été aussi facile à trouver bien qu’il fasse garder un esprit critique sur ce qu’on lit, entend ou voit. Vous pourriez aussi compléter certaines informations en rencontrant les personnes concernées par le sujet qui vous intéresse.
Métaphoriquement, c’est ce qu’on appelle creuser son sujet : on ne se contente pas de savoir si les choses sont telles ou telles, on se demande pourquoi elles sont telles ou telles, comment il fut possible qu’elles soient telles ou telles.
C’est questionner quelqu’un et s’il est prêt à vous répondre, s’enquérir du pourquoi aime t-il ou déteste t-il ce qu’il fait.
Vous vous apercevrez vite que nombreux sont ceux prêts à raconter leurs expériences personnelles, leurs propres vécus. Il y a un besoin de dire les choses surtout envers quelqu’un qui se présente à eux comme faisant des recherches pour un livre, un roman..
Ne déversez pas l’information
Pourtant, tout ce matériel que vous accumulerez ne servira pas pour rendre votre récit authentique. Ce matériel vous aidera à former le monde de votre récit. Si votre histoire se déroule au sein des réseaux sociaux, inutile d’abreuver la lectrice et le lecteur sur la façon dont ces réseaux fonctionnent.
Si l’impact de ceux-ci sur un esprit fragile est l’effet que vous cherchez à transcrire, ne vous lancez pas dans une violente diatribe des réseaux sociaux en général. Démontrez l’usage particulier qui en est fait. Ce que vous décrivez, c’est la perspective singulière d’un individu fragile face aux réseaux sociaux.
Aidez Scenar Mag à rester à vos côtés par vos dons. Merci