Le dilemme est au cœur de chaque récit. Il ne s’agit pas d’offrir un dilemme à votre personnage principal. Ce qui compte est la manière dont vous explorerez ce dilemme. C’est comme d’observer quelqu’un qui est amoureux : ce peut être agréable mais ce n’est pas passionnant.
Cela devient intéressant lorsque nous essayons de comprendre la passion qui anime le personnage, la jalousie qu’il ressent lorsque l’être aimé n’est pas présent et que peut-être il s’amuse bien mieux sans nous.
Un dilemme est quelque chose qui n’est pas figé. Il se façonne, il se transforme au cours du récit. En cela, il est l’un des éléments dramatiques les plus dynamiques du récit.
Votre récit se nourrit de ce dilemme car par le dilemme, tension dramatique et conflit émergent. Explorer le dilemme permet de condenser votre histoire dans sa signification la plus claire. Il met en lumière ce qui n’a pas sa place. Le dilemme révèle les digressions aléatoires qui n’ont rien à voir avec le conflit central. Il offre des indices sur ce qui doit encore être écrit.
Le dilemme ne peut être résolu
Connaître le dilemme, c’est s’investir dans ses personnages. Parfois, on peut avoir tendance à s’accrocher si fort à l’idée que l’on se fait de ses personnages qu’on les étouffe. Vous vous retrouvez avec des versions bidimensionnelles de ce qu’ils auraient pu être.
Un personnage n’est pas une formule. Il s’inscrit dans la structure du récit qui devient alors un paradigme immuable pour une transformation spirituelle. Lorsque vous comprenez pourquoi vos personnages font ce qu’ils font, votre histoire s’ouvre à de nouvelles possibilités. Votre histoire mènera inexorablement à une fin qui sera une surprise totale, et pourtant tout à fait inévitable.
Dans le dilemme, vous incarnez l’idée que vous vous faîtes de vos personnages.
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