Le mouvement d’un histoire est possible comme résultat des complications successives qui ne proviennent pas de l’intrigue, plutôt des personnages et des thèmes abordés par le récit. Lorsque notre protagoniste tente d’obtenir ce qu’il veut, il doit surmonter des obstacles. Les antagonistes obligent héros et héroïnes à réagir, à répondre et à repenser leur position pour obtenir ce qu’ils veulent.
Mais cela ne peut se passer simplement. Si l’héroïne et le héros veulent réussir, ils ne se lancent pas dans une quête qui les rapproche continuellement de leur but. Ils s’efforcent à plusieurs reprises d’atteindre l’idée qu’ils se font de la réussite, jusqu’à ce qu’ils se rendent compte qu’il est impossible d’y parvenir avec leur approche actuelle.
Une découverte
Au fur et à mesure que le récit progresse, héroïne et héros repensent leur relation à ce qu’ils pensent être un accomplissement personnel. Leurs tribulations et pérégrinations les forcent à grandir, à s’ouvrir de nouveaux horizons sur le monde.
Une histoire ne consiste pas à ce que notre héros ou notre héroïne obtienne ce qu’il ou elle veut. L’histoire concerne un protagoniste qui atteint un point où il reconnaît l’impossibilité de réaliser ses désirs, et recadre le sens qu’il a donné à cet objectif afin de trouver ce dont il a besoin. En fin de compte, l’histoire implique la résolution d’un dilemme, et nos personnages sont simplement des fonctions de cette exploration.
En mettant notre personnage sous pression, il atteint un point de rupture. Son point de vue sur son objectif change et il en est transformé. En tant qu’autrices et auteurs, nous sommes à la recherche de conflits, non pas pour enrichir une scène, mais pour clarifier les enjeux pour le lecteur/spectateur.
Les tentatives de subtilité, de réalisme ou de naturalisme risquent d’obscurcir le sens sous-jacent. Ce que nous recherchons, c’est l’apparence de réalisme. Si nous nous contentions de reproduire des moments de notre vie réelle, la scène n’aurait aucun sens dans le récit. Au milieu de cette apparence de réalisme, nous devons également souligner la pertinence thématique de la scène.
Ne soyez pas subtil. En fiction, l’hyperbole est souvent souveraine. Soyez clair sur ce qui motive votre protagoniste. Même si c’est une motivation inconsciente comme : Quand il aura convaincu la fille de sortir avec lui, il saura qu’il est digne d’être aimé.
Le désir amoureux concentre l’objectif. Traduire ce désir concrètement consiste à le rendre actif. Le personnage ne peut se contenter de son imagination. Celle-ci est une incitation à agir. Si la passion ne s’incarne pas, nous ne comprendrons pas ce qu’il se passe. Notre tâche d’autrice et d’auteur est de trouver des moyens créatifs de montrer les luttes internes de nos personnages.
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