Écrire n’est pas facile. Pourtant, auteurs et autrices ne cessent d’écrire. Parfois, l’écriture est fluide. D’autres fois, on se frappe la tête contre le mur se demandant pourquoi s’inflige t-on un tel tourment.
Est-ce notre subconscient qui nous ordonne de continuer à écrire ? Peut-être.
A chaque nouveau projet, nous devenons un peu plus déterminé à le rendre encore meilleur. Nous cherchons à identifier puis à éviter ce que nous croyons être des erreurs du passé.
Nous écoutons alors ce que d’autres auteurs ont à dire. Peut-être ont-ils trouvé une formule magique ou bien le secret de l’univers. Qui sait ? Souvent, au contraire, nous nous apercevons bien vite que nous sommes celui ou celle qui a quelque chose à partager.
Un but, une motivation et… du conflit
C’est à peu près à cela que se réduit la tâche d’un auteur.
- Un but, un désir (ou plutôt un objet de désir), une volonté mais aussi un besoin intime, intérieur, peut-être une ambition, une raison pour agir.
- Une motivation, une incitation à agir (l’incitation n’est pas la raison car l’incitation à agir pourrait être totalement irrationnelle). Le contexte aussi pourrait être déterminant dans l’action ou bien encore, ce qu’il s’est passé avant le récit pourrait justifier celui-ci. La motivation donne un élan à l’intrigue.
- Le conflit, c’est l’expression d’un problème. C’est aussi de la tension dans les relations. C’est une pierre d’achoppement dans la fluidité des événements. Le conflit pourrait être simplement le méchant de l’histoire (quel qu’il soit).
But, motivation et conflit : trois concepts au cœur du monde de l’histoire. Et ce monde, votre monde se résorbe dans l’intrigue.
Pour Debra Dixon, ces trois concepts devraient être intériorisés et utilisés. Les utiliser, ce n’est pas seulement pour l’intrigue. Vous pouvez vous en servir pour le développement des personnages, l’amélioration des scènes, pour un second acte qui manque de cohésion, pour la création de personnages secondaires marquants, pour rédiger des synopsis, pour présenter des idées et pour évaluer si une idée va fonctionner avant même d’avoir écrit deux cents pages.
A titre d’exercice, sans chercher à vous convaincre, mais livrez-vous à un simple exercice : tentez de repérer le but, la motivation et le conflit dans quelques scènes. Et la construction de celles-ci vous apparaîtra clairement.
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