Une histoire débute par une prémisse, c’est-à-dire en une phrase (parfois deux) de ce dont parlera l’histoire en fin de compte. Vous avez déjà une idée de qui sera votre personnage principal. Vous avez donc déjà un objet qui ressemble à une histoire dans laquelle un personnage s’est fixé (parfois malgré lui) un objectif à atteindre avec, dans le même coup, une évolution de lui-même en un être meilleur (même s’il meurt dans sa tentative de rédemption).
C’est sur un plan émotionnel que cette transformation personnelle se joue. Puis, presque naturellement, vous savez ce que risque votre personnage et qui explique sa quête au cours de l’intrigue.
Ce qui manque à ce moment de l’élaboration de votre histoire, ce sont les conflits, c’est-à-dire les obstacles que vous voulez jeter sur le chemin de votre personnage principal pour qu’il n’atteigne pas son but.
Une série d’événements ?
Une histoire, cela se présente sous une série d’événements. Des personnages font des choses ou des choses leur arrivent. Si l’on se contente de cette définition sommaire, nombre de réécritures seront nécessaires pour faire de l’histoire une véritable histoire.
On peut résumer aussi l’histoire à un principe assez simple : une histoire est à propos d’un personnage qui a un problème ou bien quelque chose arrive à ce personnage et quelque chose doit être fait.
Certes, une histoire est une série d’événements et comme dans la vie réelle, ces événements présentent un intérêt certain et ont des conséquences sur la vie des personnes ou des personnages. Ces événements sont chargés d’émotion et de sentiments contradictoires. En un mot, ils ne sont pas banals.
L’auteur James N. Frey qualifie une histoire dramatique comme le récit d’événements consécutifs impliquant des personnages humains intéressants (ces personnages fictifs sont intéressants précisément parce qu’ils donnent d’eux-mêmes l’image d’êtres humains réels) qui luttent et changent à la suite de ces événements.
Michael Hauge définit une histoire comme celle d’un personnage qui attire une certaine sympathie principalement dans sa volonté de surmonter une série d’obstacles de plus en plus difficiles, apparemment insurmontables, et dans la poursuite d’un désir irrésistible.
Nous avons donc un personnage qui veut quelque chose et qui éprouve de sérieuses difficultés pour l’obtenir. Le conflit se pose là, dans les difficultés à réaliser un désir. Si votre récit ne répond pas à ces critères, il ne peut pas être qualifié de dramatique. C’est de là que vient le drame – du conflit, de la lutte contre des obstacles difficiles.
Chaque histoire est l’histoire d’un personnage qui essaie de faire face à une sorte de difficulté. C’est pourquoi l’accent est toujours mis sur le conflit dans tous les récits. Ainsi, toutes les histoires comportent trois éléments : un conflit, une lutte et une résolution.
Il arrive quelque chose à quelqu’un, qui cause un problème (de là naît le conflit) ; il doit agir et faire face à des obstacles pour résoudre ce problème (le personnage lutte contre l’adversité) ; et il triomphe ou se perd dans sa tentative d’atteindre au bonheur (c’est la résolution).
Si cela vous semble familier, c’est parce que c’est la structure classique de la plupart des contes – un début qui consiste en une mise en place et installe le conflit, le milieu qui décrit les complications rencontrées et la lutte ou la résistance pour y faire face et une fin qui propose une résolution dont la teneur contient souvent le message de l’auteur ou de l’autrice.
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