La structure est un des plus importants concepts à comprendre. Beaucoup d’auteurs ne cherchent pas à se donner la peine d’y prêter un peu d’attention et se lancent désespérément dans le processus d’écriture de l’histoire sans vraiment savoir où ils vont.
Avec la meilleure volonté du monde, ils n’arriveront pourtant jamais au bout de leurs projets. Mais on peut comprendre leurs raisons d’ignorer la structure. Peut-être que s’ils fondaient leur écriture sur une structure, pensent-ils être traités d’écrivaillons.
Rechercher une structure pour son projet, c’est d’abord le planifier. Organiser son travail, est-ce perdre en créativité ? C’est le risque dont on entend souvent parler et que l’on croit à tort.
Planifier n’a jamais tué la créativité. On ne banalise rien si on dote un texte de fiction d’une structure. L’auteur est toujours présent.
L’auteur sérieux passe du temps à planifier son projet, à en déterminer une structure adéquate pour faire passer son message. Communiquer, c’est d’abord organiser les conditions de la communication. Il lui est donc nécessaire de posséder au moins une compréhension intuitive des mécanismes qui lui permettront de communiquer efficacement.
Parfois, l’intuition n’est pas suffisante. C’est alors que les règles de la structure (qu’elle que soit cette dernière) lui seront très utiles pour accoucher de son projet.La muse (inspiration ou intuition) peut sembler féconde. Mais les choses qui surgissent ainsi dans nos esprits ne sont pas originales. Nous les avons certainement déjà lues ou vues. Ce sont souvent des clichés même s’ils paraissent sous des atours flatteurs. Planifier son projet, c’est aussi se donner la chance de percevoir l’ensemble avant de se lancer dans l’écriture. Sinon, c’est une invention au kilomètre sans but.
L’errance peut être intéressante mais c’est décidément un concept qui ne se partage pas.
Un besoin de structure
Planifier son œuvre, c’est illuminer les choses. Cela améliorera la qualité du travail final. Certes, cela demande une étude préalable et peut sembler devoir retarder le projet créatif. Mais en aucun cas, cela l’écrasera. C’est un apprentissage et l’expérience acquise bénéficiera aux projets futurs.
Plus l’auteur apprend à structurer son écriture, et mieux il produira.
Je l’ai dit : un auteur communique. Un canal de communication doit s’établir entre lui et le lecteur. Pour que l’information passe et soit comprise, il faut que ce canal ait un fondement solide et reconnu par le locuteur et l’interlocuteur.
La réalité est qu’écrire est difficile. Cette difficulté ne doit pas décourager l’auteur. Mais une histoire, c’est une réalité complexe. Les personnages qui la peupleront peuvent être insaisissables.
L’acte Deux qui est l’espace narratif de l’intrigue et le plus long à écrire peut se révéler très impressionnant et faire perdre ses moyens à un auteur.
L’exposition de l’acte Un peut vite devenir quelque chose d’énorme si l’on ne régularise pas son cours. L’auteur a décidément besoin d’outils pour l’aider à accomplir sa quête. La structure (et sa manifestation par un plan) est un outil apte à faciliter le travail. Il n’en soulage pas la difficulté, il l’a rend plus supportable.
Une histoire est un réseau de relations qui peuvent être très nombreuses (et pas seulement entre les personnages. Elle peut aussi contenir des liens symboliques par exemple).
Faire un plan afin de faire ressortir une structure est un très bon point de départ pour son projet. Il faut prendre le temps de préparer son projet même si l’on a très envie de se mettre immédiatement à écrire son scénario. Il faut organiser ses idées. Cela prend un peu de temps au début mais cela facilitera tellement la tâche plus tard. Cela la rendra moins douloureuse et plus productive.
Si vous appréciez Scenar Mag, ne passez pas sans nous aider à développer ce blog. Il est fait pour vous. Merci