Être bien dans sa peau est probablement possible lorsque nous avons atteint une authenticité avec nous-mêmes. Il semble logique que lorsque nous vivons en harmonie avec nos croyances, nos aptitudes et nos valeurs, les choses vont mieux pour nous que si nous avions à lutter contre elle.
Concrètement, lorsqu’on suit cette petite voix que d’aucuns nomment intuition plutôt que de nous conformer à ce que les autres ou le monde attend de nous, nous serions plus aptes à prendre les décisions et faire les choix qui s’avèrent plus justes nous concernant.
Et pourtant, pourquoi sommes-nous si enclins à préférer être la proie d’un mal être ?
Parce que nous préférons rechercher l’acceptation des autres. Mais cette reconnaissance extérieure nous éloigne d’autant de notre véritable essence.
Une persona qui n’est pas nous
La persona est cette image que nous renvoyons de nous aux regards d’autrui. Ce n’est pas quelque chose de calculé. Au contraire, cette persona est la personne que nous pensons que nous devrions être.
Le souci est que cette personne correspond rarement à notre véritable nature. Et plus le gouffre entre ces deux soi (l’un que nous donnons de nous aux autres et notre véritable soi) est important et plus nous serons en désharmonie.
Pour atteindre notre plein potentiel, nous ne pouvons seulement nous plier aux normes, conventions… Enfin ce que la société attend de nous. La communauté impose des attitudes, des idées et des croyances. Et nous nous y conformons.
Mais sont-elles vraiment nous ? Descartes a fait le choix de faire table rase de toutes ces opinions et de repartir de rien pour établir de nouveaux fondements.
Pour nous, nous pouvons simplement cesser de chercher constamment l’approbation des autres. Parce que cette attitude nous rend psychologiquement plus faible. Plus nous nous éloignons de notre véritable être et plus nous sommes faibles et vulnérables.
Notons tout de suite que nous avons besoin de conseils et aussi de commentaires sur nos actions. C’est le rôle du mentor que l’on retrouve dans les fictions auprès du héros. Le mentor ne juge pas si le protagoniste se soumet ou non aux conditions que lui impose la communauté.
Habituellement, le protagoniste cherchera à s’émanciper. Il refusera l’assimilation. Le mentor, quant à lui, agit comme un précepteur auprès du héros pour l’aider à affronter un monde inconnu.
L’assimilation
Lorsqu’un individu se sent valorisé et accepté lorsqu’il se complaît dans les règles et conditions des autres, il tend à dénier sa véritable valeur en tant qu’être humain. Cela revient à accepter une sorte de contrôle de son comportement (conscient ou inconscient).
C’est dès l’enfance que l’assimilation étend ses rets sur l’individu. Prenons une situation où une mère explique à sa fille qu’elle doit laisser jouer ses petites copines avec ses poupées si elle veut entretenir de bonnes relations avec elles. La gamine peut en déduire que l’amour est quelque chose de conditionné à son comportement. Non seulement, en acceptant de partager ses poupées, elle rencontrera l’approbation et la satisfaction de sa mère et son comportement lui fera gagner encore plus l’amitié des autres filles.
Le seul souci dans cette situation est que la petite fille éprouve un véritable chagrin à voir ainsi ses poupées qu’elle chérit tant manipulées avec si peu de soin par d’autres mains que les siennes.
Lorsqu’un individu ne s’encombre pas des attentes d’autrui à son égard, il est bien plus capable d’aller à la rencontre de son vrai potentiel. Cela peut être difficile parfois et le trajet que parcourt un protagoniste au long de l’histoire est très pertinent avec cette façon de voir les choses. Ce qu’il est important de comprendre, c’est que tout comme le protagoniste d’une histoire, nous possédons en nous tout ce qui est nécessaire pour atteindre notre plein potentiel.
Lorsqu’on comprend que l’on est le meilleur juge de ce qui est bon pour nous, nous commençons à écouter notre voix intérieure. Cette intuition qui nous incite à faire les choses même si elles vont à l’encontre des idées reçues et autres opinions et préjugés.
Nous sommes des individus et partant, uniques.
Lorsque nous-mêmes ou le héros d’une de nos histoires doit prendre une décision, interrogeons-nous.
Il faut être honnête avec soi-même et reconnaître vraiment comment l’on se sent vis-à-vis de la situation. Laquelle des décisions nous fait sentir mieux ou plus mal ?
La décision vous revient. Ne soyez pas trop critique envers vous-même. Si quelque chose doit être remis en question, ce n’est certainement pas vous. Vous pouvez vous tromper (et cela arrive aussi au héros) mais vous vous serez fourvoyé vous-mêmes.
La quête d’informations
Avant de prendre une décision ou de faire un choix, rassemblez les informations les plus pertinentes sur le dilemme à résoudre. N’hésitez pas à prendre conseil (c’est la fonction du mentor) mais en dernier lieu, le mentor s’efface et le héros prend seul la décision.
Toute notre vie durant, nous ne devrions cesser de poursuivre nos vraies valeurs, les principes sur lesquels nous fondons nos croyances et nos objectifs personnels. Gardez en tête qu’un personnage de fiction, tout comme dans la vraie vie, a toujours des options. Et il doit choisir l’option qui correspond au mieux à ses valeurs, principes et buts.
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