Que signifie le bien-être ? Est-ce avoir atteint un certain degré de satisfaction avec sa vie ?
Probablement pas. Le bien-être est un sentiment subjectif (une sensation en somme).
Antoine de Saint-Exupéry l’a bien identifié dans Le petit prince. Ce qui compte dans le bien-être, c’est ce que nous pensons de nous-mêmes. A la condition toutefois que ce que nous pensons de nous-mêmes (en bien ou en mal) ne soit pas influencé dans un sens ou l’autre par ce qu’autrui pense de nous.
Le sentiment de bien-être est empirique. Nous devons en faire l’expérience. Notez que ce terme de bien-être s’étend du plus bas au plus haut. Ce n’est pas vraiment une échelle de mesure. Disons que notre bien-être est impacté par ce que nous pensons de nous en positif comme en négatif.
Si le négatif l’emporte, notre niveau de bien-être sera faible. Sans chercher à catégoriser le bien-être (qu’il soit économique, physique ou dans notre relation aux autres…), un aspect négatif se révèle par la souffrance (dépression, addiction, colère…).
Un bien-être positif
Si nos besoins vitaux (se nourrir, se loger…) sont satisfaits, cela aide certainement à se sentir bien. Mais ce n’est pas suffisant. Un bien-être positif est concerné par le degré auquel nous avons satisfait nos attentes, nos rêves et nos aspirations.
Ce ne peut être davantage intime. On peut tenter de voir comme une universalité dans ces termes d’attentes, de rêves et d’aspirations car en effet, nous sommes tous concernés par ces concepts. Néanmoins, le détail est ce qui importe et qui ramène la problématique du bien-être à l’individu.
Notre éducation, nos aptitudes innées ou acquises, notre personnalité s’entremêlent avec nos idéaux et nos désirs dans l’image que nous concevons du bien-être. Notre héritage culturel intervient aussi dans l’approche par laquelle nous donnons au bien-être une nécessité collective ou seulement individuelle.
Par exemple, intégrer sa communauté c’est-à-dire dissoudre son individualité en celle-ci procure des sentiments d’acceptation, d’appartenance et d’un certain confort. Le prix à payer qui consiste à s’abandonner aux attentes du groupe (autrement dit, se conformer) peut suffire à donner un sentiment de bien-être positif.
Mais nous ne sommes pas tous aussi malléables. Une part de nous si ce n’est la totalité peut très bien être dissidente. Et nos impératifs personnels dépassent ceux de la communauté. Nous rejetons les principes communautaires, nous refusons les conventions pour suivre notre propre cours (ce qui ne va pas sans risque).
Un conflit intérieur
Ne pas vouloir suivre les règles et craindre cependant de ne pas se conformer à la norme mène souvent à un conflit personnel. Cette lutte interne sur la conduite à tenir (question de morale) peut procurer un bien-être négatif.
Et puis, en refusant l’offre normative, on rencontre la désapprobation de la communauté ce qui peut causer un mal-être. Tout comme en concédant aux attentes du groupe, on peut très bien ressentir un malaise à ne pas vivre selon sa véritable nature. Et là, nous entrons en désaccord avec nous-mêmes.
Comment cette dysharmonie s’expose-t-elle ? par un conflit mental lorsque nous faisons l’expérience d’une contradiction entre nos émotions et nos croyances. Nous faisons face alors à un dilemme.
Il suffit de prendre comme exemple l’homosexualité à travers le monde. Même dans nos sociétés modernes, exposer nos dispositions naturelles peut être sévèrement condamné (de toutes les manières possibles).
Il en ressort un fort sentiment négatif de bien-être pour ceux qui doivent refouler cette part intrinsèque de leur identité personnelle(ou seulement offrir une image différente de soi aux autres).
L’individualité d’abord
Pour éviter le conflit personnel, il faut se distinguer de la horde. Ce n’est pas forcément un engagement politique comme on pourrait le rencontrer dans l’individualisme. Nous devons, néanmoins, ressortir de la masse.
Il me vient d’ailleurs à l’esprit parmi les personnages de fiction Gordon Gekko (Wall Street) et Douglas Quaid dans Total Recall. Comme vous le constatez, la notion d’individualité recouvre une gamme étendue de personnages.
C’est ainsi aussi que l’on peut distinguer mœurs et valeurs entre les personnages (ainsi que dans notre réalité). Bien sûr, nos attitudes sociétales évoluent et ce qui était considéré hier comme une honte n’a peut-être plus de raison d’être aujourd’hui. Ainsi de nos valeurs actuelles qui pourraient drastiquement changer dans les années futures.
Quoiqu’il en soit, une perception négative liée souvent à l’enfance et à l’adolescence continue d’impacter négativement notre bien-être. Il serait bon de réexaminer à la lumière de nos expériences passées si ce que nous tenons pour vrai (et qui se reflète dans nos décisions, nos attitudes, comportements et postures) est toujours en ligne avec notre nature. Autrement dit, si nos valeurs et croyances actuelles ne sont pas faussées par notre passé.
Il suffit de reconnaître si nos attitudes en société sont en accord avec notre propre boussole morale. Si nous adoptons la bonne attitude. Et surtout, comme c’est souvent le cas, si nous ne sommes pas littéralement attaché à notre vécu au point qu’il investit totalement notre présent.
Certes, il faut se remémorer le passé (comme un devoir de mémoire) mais pour le ramener dans le présent et en tirer les leçons pour décider de notre futur.
Traquez les croyances qui ne sont pas fondées mais auxquelles vous êtes foncièrement attachées.
Révisez-les pour augmenter votre bien-être. Je n’ai pas d’exemples concrets à donner vous concernant. Essayez de tirer le meilleur parti possible de cet article.
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