Comprendre de quoi parle une histoire, c’est savoir à propos de qui elle parle. C’est toujours un peu l’histoire d’un mec…
Le lecteur se concentre sur le qui. Le qui est le moyen d’exprimer une idée.
Le qui nous donne quelqu’un avec qui le lecteur peut s’identifier. Et parfois même, ce qui n’a pas besoin d’être humain. Il nous attire dans l’histoire. Parce qu’il est toujours plus simple de communiquer sur une idée lorsque quelqu’un est devant vous et qu’il vous permet par personnage interposé de faire l’expérimentation de cette idée.
Et c’est un moyen de nous impliquer dans l’histoire.
Un auteur crée un monde. Ce monde lui appartient et il cherche à le faire partager à son lecteur. Il lui faut donc réussir à attirer son lecteur dans son univers.
Pour ce faire, il utilisera un substitut, c’est-à-dire son personnage principal. C’est par lui que le lecteur pénétrera dans l’univers de l’auteur.
Une question de lectorat
Ce personnage principal doit non seulement correspondre aux attentes d’un certain type de lecteur mais aussi servir les besoins et les buts de l’histoire.
Et tout commence avec le pitch.
A propos du pitch, nous vous conseillons la lecture de :
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Dans le pitch, il est toujours préférable de qualifier celui qui deviendra le personnage principal de l’histoire.
Par exemple :
Un professeur des écoles qui fuit constamment les complications…
Ainsi que ce qui deviendra son antagonisme :
…un terroriste mégalomaniaque
Dans le pitch, il est nécessaire que figure un adjectif (ou une expression) qui décrira le héros, un adjectif (ou une expression) qui fera de même avec le méchant de l’histoire (qui peut être une entité comme une institution ou bien la nature comme un cataclysme) et bien évidemment, un objectif pour le héros suffisamment passionnant pour que le lecteur non seulement s’identifie au héros mais qu’il comprenne aussi ce que représente cet objectif.
En effet, il faut trouver un but pour le héros que le lecteur ne va pas dénier, qu’il ne peut pas ne pas accepter. Nous sommes des êtres humains et nous avons besoin de croire en les choses.
Intéresser le lecteur à l’histoire
Une histoire a besoin d’un personnage qui va mener l’intrigue. Après tout, elle concernera ce personnage. Mieux encore, elle a besoin de quelqu’un qui va porter le thème.
Très souvent, l’auteur est entraîné par son idée. Et si un personnage se distingue dans celle-ci, c’est presque par hasard. Blake Snyder insistait cependant sur le qui qui doit servir le propos.
Au-delà de l’idée, au-delà du pitch, au-delà de l’accroche, le qui améliorera l’idée. Pour Snyder, le héros est primordial.
La manière dont vous qualifierez votre héros dans le pitch porte en elle toute l’histoire.
Par exemple, un mari insoumis… oriente comment l’histoire se déploiera. Un professeur des écoles qui fuit les complications… fait exactement de même.
Il suffit de développer la trajectoire potentielle à partir de ce personnage. Par exemple, le professeur des écoles deviendra quelqu’un qui assume ses responsabilités et le mari surmontera la soumission à laquelle il est tant habitué. L’histoire est déjà en germe juste dans la description qui est faite du personnage principal.
Il est important de choisir un héros qui permettra le plus long voyage possible et qui a vraiment besoin d’apprendre quelque chose au cours de l’histoire. Parce que ce personnage qui a besoin de découvrir quelque chose sur lui, qui a besoin de cette leçon plus que quiconque est quelqu’un qui a encore besoin d’évoluer. Et là, vous avez de la matière pour écrire.
Optimiser le pitch
L’idée initiale ne donne qu’un aperçu de ce qui doit être fait pour créer le héros dont elle a besoin pour s’exprimer. Il va falloir ajouter du conflit, donner à ce héros une trajectoire suffisante (il ne peut vaincre le premier obstacle rencontré et aboutir au dénouement). Et il faut lui définir un objectif.
C’est ainsi que l’idée aura le maximum d’impact sur le lecteur.
Il est important aussi que le lecteur ait envi de voir le héros gagner. Et pour cela, il doit sentir chez ce personnage imaginaire une véritable existence. La fiction nous offre cette possibilité en mettant l’accent sur ce qu’une situation donnée a de plus conflictuel mais aussi et peut-être surtout un personnage qui est émotionnellement apte. L’émotion est un ingrédient fondamental de toute œuvre de fiction et elle se manifeste en particulier dans les dilemmes que ce héros devra résoudre.