Une histoire se compose de dimensions. Chacune de ses dimensions peut être puissante et isolé des autres. Toutes les dimensions ne sont pas également exploitées dans une histoire.
Habituellement, il sera mis l’accent sur l’une d’entre elles alors que les autres seront plus ou moins réalisées.
Parmi les dimensions, on note le personnage, l’action, l’intrigue ou la structure, la reproduction plus ou moins fidèle de la vraie vie, le suspense, les métaphores, l’horreur aussi est une dimension à elle seule ainsi que l’ironie, souvent traitée par la comédie.
Charlie Chaplin ou Woody Allen, par exemple, sont des créateurs qui ont su admirablement tiré profit d’une dimension en comprenant parfaitement leur personnage.
Le succès d’une histoire peut être porté par une seule dimension. Comme Alfred Hitchcock l’a parfaitement démontré avec le suspense.
Emile Zola a surtout cherché à développer une reproduction de la vie réelle et c’est cela plus que toute autre dimension qui a rendu ses écrits si passionnants.
Steven Spielberg est passé maître de la métaphore (dans Rencontres du troisième type, en particulier).
Choisir une dimension
Parmi toutes les dimensions disponibles à travers une histoire, il faut comprendre que chacune d’entre elles sont également puissantes. George Lucas a développé Star Wars à la suite de sa lecture du livre de Joseph Campbell Le héros aux mille et un visages.
Il a ainsi favorisé la structure de l’histoire. C’est cette dimension là qui a permis l’universalité des thèmes que l’histoire véhicule.
Le souci, cependant, est d’occulter toutes les autres dimensions. Si un auteur se sent bien dans une dimension (l’horreur par exemple), il va s’engouffrer dans celle-ci pensant peut-être à tord qu’il a découvert ce qui fait l’essence d’une histoire.
Mais une histoire est multidimensionnelle. Même si elle fonctionne mieux lorsqu’une ou deux de ses dimensions sont particulièrement mises en avant.
Une histoire doit incorporer toutes les dimensions. C’est d’ailleurs le principe de la théorie narrative Dramatica.
Joseph Campbell n’a pas inventé une panacée de l’art d’écrire des histoires. Aristote non plus d’ailleurs. Et Blake Snyder, Syd Field, John Truby… ne détiennent pas non plus la seule vérité.
Ne suivre que l’un de ces théoriciens, c’est se mettre volontairement des œillères. C’est écrire des histoires sans vraiment être impartial dans son écriture. A Scenar Mag, nous abordons toutes les théories possibles en tentant d’inspirer un aspect pratique.
Et nous ne faisons que partager nos connaissances. Nous ne gagnons pas notre vie en faisant cela. Nous ne sommes pas particulièrement visibles dans les blogs ou les podcasts.
Et ne pas occulter les autres dimensions
Sans hypocrisie, nous tentons de vous donner des clefs pour mener à terme votre désir d’écriture.
S’il existe une théorie de la dramaturgie, alors elle est un assemblage d’informations venant de tous les domaines. Vous lisez un article de Scenar Mag ou parcourez un ouvrage sur l’art scénaristique et soudain… vous découvrez quelque chose de nouveau.
Incorporez-le dans votre propre modèle de référence mais surtout ne le rejetez pas parce qu’un théoricien ne l’a pas intégré à son propre paradigme.
Qu’est-ce qu’un modèle ?
Une observation théorique de ce que toutes les histoires devraient avoir en commun. Et s’il y a des différences entre les paradigmes proposés, n’est-ce pas dans ces différences que nous devrions nous engouffrer pour élaborer notre propre modèle ?