Toy Story analysé en séquences :
La séquence A
TOY STORY : LA SEQUENCE, UNITE STRUCTURELLE (1)
B & C
TOY STORY : LA SEQUENCE, UNITE STRUCTURELLE (2)
D
TOY STORY : LA SEQUENCE, UNITE STRUCTURELLE (3)
E
TOY STORY : LA SEQUENCE, UNITE STRUCTURELLE (4)
F
TOY STORY : LA SEQUENCE, UNITE STRUCTURELLE (5)
Passons à la séquence G. La séquence G correspond concrètement au passage dans le troisième acte. C’est visuellement un changement d’atmosphère qui s’installe maintenant.
Une alliance qui charge l’histoire d’émotion
Alors que le compte à rebours continue de s’égrener, la soudaine alliance entre Buzz et Woody emplit le début de la séquence d’une charge émotionnelle revigorante.
Notez comment les auteurs préparent l’action qui suit. Le sauvetage de Woody par Buzz est bruyant. Il réveille Sid. La tension monte.. Mais Sid se rendort. Buzz et Woody poussent un soupir de soulagement tout comme le lecteur/spectateur, d’ailleurs.
Mais l’alarme du réveil jette Sid hors de son lit.
Buzz est capturé. Et Woody fait appel aux jouets de Sid.
A la fin du premier acte de cette séquence G, la question dramatique est clairement établie : Woody sera-t-il en mesure de sauver Buzz avant qu’il n’explose en mille morceaux ?
Andy se tisse dans la tension
On pourrait croire que la plan de coupe vers Andy qui quitte la maison briserait l’élan de ce moment crucial. Que nenni ! Cela rajoute à la tension en nous rappelant qu’il y a aussi cette urgence à le rejoindre. Ce qui renforce encore les enjeux pour Buzz et Woody.
Et puis, c’est une astuce pour garder secret le plan mis en œuvre par Woody avec les jouets de Sid.
Plutôt que d’expliquer ce plan (ce qui serait une ironie dramatique), les auteurs ont préféré garder le mystère. Car l’objectif est clair. Il faut sauver Buzz. Mais les moyens ne sont pas dévoilés ce qui crée de la tension dramatique (réussiront ils ?)
Et puis il se met en place une attente. Que vont-ils faire ?
Il y a cependant une ironie dramatique car le lecteur/spectateur en sait certainement plus que Sid sur les intentions de Woody mais ignore ce que sont exactement ses intentions.
Un rythme accéléré
C’est généralement ce qu’il se passe dans un troisième acte. La résolution est d’abord un moment émotionnel intense. Les choses doivent s’accélérer et pas nécessairement en termes d’action.
Si les auteurs avaient choisi de dévoiler les détails du plan, c’est cela qui aurait asséché l’élan d’une séquence qui fait moins de dix minutes.
L’exécution du plan est ce qui occupera le second acte de la séquence. C’est ce qui alimente son intrigue. Et ce second acte se déroule normalement. Les jouets agissent pour réaliser leur objectif (sauver Buzz). Ils surmonteront les obstacles et réussiront à sauver Buzz.
L’arc dramatique de Sid
C’est au cours de ces événements que Sid connaît une transfiguration. Sa perception des jouets et son attitude envers eux changeront.
L’amitié que se sont découverts Buzz et Woody l’un envers l’autre est scellée à la fin de la séquence. Celle-ci se termine donc sur une résolution positive.
Mais soudain, un klaxon leur rappelle (ainsi qu’au lecteur/spectateur) que Andy est sur le point de partir. Et c’est le signal pour la dernière partie : TOY STORY : LA SEQUENCE, UNITE STRUCTURELLE (7)
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