Tous les traits de caractère d’un personnage ne prennent pas racine dans des causes morales ou en réponse à un besoin.
Ils sont aussi le fait de préférences personnelles issues de l’expérience.
D’où la nécessité pour un auteur de travailler sur le passé d’un personnage afin de déterminer son comportement (même s’il semble erratique) dans le présent narratif.
Les attributs
Tout comme dans la vie réelle, les attributs d’un personnage sont les caractéristiques qu’il possède et qui façonnent son comportement.
Les attributs peuvent être négatifs ou positifs et bien sûr, ils dépendent de chaque individu.
Parmi les traits positifs, on peut distinguer l’ambition, la gaieté, la compassion, le courage, l’altruisme, l’imagination, le leadership, la modestie, le professionnalisme, la sincérité…
Parmi les traits négatifs, on peut noter l’arrogance, la couardise, l’insouciance, l’intolérance, la méchanceté, l’agressivité, le pessimisme, l’insolence, la vanité…
Certains attributs comme l’agressivité peuvent être négatifs ou positifs selon l’individu et la situation.
Chaque personnage devrait avoir un ensemble de traits positifs avec plus ou moins d’intensité. Afin de se faciliter la tâche, les traits de caractère positifs peuvent être catégoriser.
Cela permet de s’assurer de l’émergence de certaines lignes de force qui orienteront la personnalité d’un protagoniste, par exemple.
Les traits moraux
Ces caractéristiques sont directement liées aux croyances concernant le bien et le mal.
La bonté ou la générosité, les questions d’honneur, la prévoyance, le sens de la justice ( tel que l’équité envers tout un chacun mais aussi la lutte contre l’exclusion)… en sont quelques exemples.
Ces attributs définissent le code moral d’un personnage et orientent la formation d’autres traits de caractère.
Par exemple, un attribut tel que la prévoyance qui consiste essentiellement à ne pas se laisser aveugler par ses passions pourrait oblitérer la tentation pour la chair.
Un personnage qui se montre prévoyant (sans verser nécessairement dans l’ascétisme) pourrait ne pas être compatible avec un trait tel que la séduction.
Puisque cette dernière risque de miner l’un des fondements de sa personnalité.
Cependant, cela n’interdit nullement le personnage de tordre parfois son code moral.
Et de montrer un comportement contradictoire selon les circonstances. Nous sommes tous des êtres complexes.
Et ce n’est pas parce que l’on se montre vertueux que l’on ne peut être parfois corrompu, débauché, immoral…
Par contre la bienséance (donc se conformer au code moral de la société au sein de laquelle on évolue), la discipline, la tolérance… sont tout à fait compatibles avec des traits moraux positifs issus de son point de vue et de son discernement du monde.
Le besoin de réussir
La principale fonction des traits liés au besoin de réussite (sociale ou autre) est d’étayer un sentiment de complétude des choses.
Si un personnage possède un sens moral de la responsabilité, cela déterminera probablement ses buts dans sa vie fictive. Ainsi des traits spécifiques tels que la méticulosité, la fiabilité, le sens de l’initiative ou celui de l’organisation seront positifs parce qu’ils supportent la poursuite de ses buts.
L’interactivité
Les traits de caractère liés à l’interactivité concernent les expériences en lien avec son environnement et dans ses relations avec autrui.
Ainsi des traits comme la patience, la courtoisie, le charme et l’importance de la vie sociale définissent notre rapport aux autres et au monde.
Ces caractéristiques sont parfois influencés par nos goûts et aversions. Par exemple, si un personnage refuse tout conflit, il pourrait adopter une nature conviviale afin de se parer contre toute situation conflictuelle.
Même si cette bienveillance ne figure pas dans ses dispositions naturelles.
L’homme tout comme les personnages de fiction est un être essentiellement social. C’est pour cela que cette catégorie regroupe un grand nombre de traits de caractère.
Ce qui peut être intéressant aussi, c’est que deux caractéristiques appartenant à des catégories différentes peuvent entrer en un conflit interne.
Par exemple, si le personnage a un code moral qui lui fait aimer la vérité par dessus tout, il pourrait être amené à mentir pour ne pas blesser quelqu’un qu’il aime profondément.
Deux traits de caractère, tous deux positifs, mais qui vont nécessairement entrer en conflit.
Les attributs d’identité
Ces traits de caractéristique participe au sentiment d’identité. Ils servent à se distinguer de la masse.
La créativité ou l’excentricité sont des caractéristiques qui permettent à un personnage d’exprimer lui-même son individualité.
Le sentiment d’appartenance relève quant à lui davantage de l’interactivité. Ce besoin de rejoindre une communauté peut aussi faire écho au besoin de réussir socialement.
L’excentricité qui permet d’asseoir une individualité peut alors s’opposer à celui de la nécessité d’intégrer un groupe.
Ces attributs d’identité sont cependant une telle part fondamentale de la constitution de la personnalité d’un individu qu’il le détermine presque.
Son libre arbitre, sa volonté de ne pas succomber à la destinée sont alors oblitérés par ce sentiment d’identité.
Et sa vie peut être profondément orientée par ce besoin de marquer sa différence. Et pas toujours de manière très positive. Tout dépend du personnage.
La spiritualité, le patriotisme, l’introversion sont des exemples de caractéristiques qui appartiennent aux attributs d’identité.
En conclusion
Les attributs positifs d’une personnalité sont destinés à faire aimer le personnage.
Cependant, le choix parmi les traits possibles est très large. Comprendre ce qui a influencé le personnage dans son passé est un bon moyen pour façonner sa personnalité.
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