Quelques réalités de la vie d’auteur.
La page blanche
On peut résumer cette angoisse ou syndrome de la page blanche à un manque d’idées ou d’enthousiasme, un ami m’a aussi dit une sorte de découragement.
En tout cas, c’est un manque de confiance en soi : nous croyons de manière erronée n’avoir rien de convenable à écrire si tant est que l’on ait quelque chose à écrire et on arrête.
C’est une grosse erreur que d’abandonner. Écrire, ce n’est pas se mettre à la disposition de sa muse. Quelque soit l’humeur de cette dernière, écrire consiste à écrire. Craindre la page blanche, c’est en quelque sorte la rechercher.
Bien sûr, personne ne dit qu’il est facile d’écrire, ou du moins, de bien écrire. Il faut de la persistance, de l’endurance, un but.
Pour résumer ce paragraphe, écrivez même si vous n’avez pas envie d’écrire, même si ce n’est pas bon.
On se rend bien à son travail même si l’on n’a pas envie d’y aller et il y aura des journées où l’on est excellent et d’autres où on l’est moins.
La réécriture comme un souffle de réussite
Vous devez reprendre presque mécaniquement tout ce que vous écrivez. Réécrire, supprimer, modifier ou réécrire ce que vous avez supprimé après réflexion. Cela peut paraître inefficace et un brin ennuyeux mais c’est cela que d’écrire : reprendre et affiner son écriture. Cela fait partie du processus créatif.
Il est normal de se livrer à plusieurs révisions de son scénario (ou de son roman pour ceux qui préfèrent cette forme plus littéraire). Commencez par planifier les grandes lignes de votre histoire. A ce propos, quelques conseils de lecture :
- ELEMENTS DRAMATIQUES A METTRE EN PLACE
- TROIS PHASES DE DEVELOPPEMENT D’UNE HISTOIRE
- FINIR SON SYNOPSIS
La réécriture est une nécessité bien qu’elle soit épuisante, pourrait faire perdre espoir et abandonner mais elle est aussi une voie royale pour se diriger vers la perfection.
Ecrire, ce n’est pas toujours écrire
Se lancer dans l’écriture d’un scénario (ou d’un roman), c’est affronter un nombre assez impressionnant de problèmes ne serait-ce que d’exposer une scène ou construire un personnage.
L’imagination et l’entendement se confrontent allègrement dans ce processus. Ce qui est intéressant, c’est que cette confrontation ne se fait pas seulement au moment de l’écriture.
Vous pourriez résoudre un problème en démarrant votre voiture ou chez votre boulanger, à n’importe quel moment de votre quotidien. En fait, tous les stimulus que nous ressentons sont susceptibles d’apporter un éclairage sur un problème apparemment bloquant de notre projet d’écriture.
Cela devient presque un jeu, en fin de compte.
Imiter ne tue pas la créativité
Il existe de nombreuses théories narratives telles que la structure en trois actes.
Suivre un modèle architectural composé de nœuds dramatiques majeurs et mineurs tel que celui que préconisent John Truby ou Syd Field et bien d’autres n’étouffe ni la créativité ni la spontanéité qui restent intactes.
Considérez qu’un paradigme est une garantie de réussir son projet par son universalité même. Vous constaterez d’ailleurs que nombre de modèles sont très similaires et n’offrent que peu de différences autrement qu’en certains détails plus ou moins élaborés selon ces érudits (ou apparemment tels).
Utiliser des outils dramatiques tels que le point médian, l’incident déclencheur ou le climax par exemple vous permettront de développer les éléments de votre histoire de manière harmonieuse avec pour finalité, la satisfaction du lecteur.
Ne traitez pas tous les problèmes en même temps
Ce principe de laisser à plus tard certains problèmes n’est pas de la procrastination. Vous devez travailler par étape, décomposer ce problème complexe du projet d’écriture en parties plus petites et les hiérarchiser en commençant par exemple par les fondations telle que par exemple mettre en place une ossature dramatique afin d’orienter dès le départ votre histoire dans la bonne direction.
Cela a l’avantage d’évacuer la pression et de focaliser vos capacités créatives sur le problème immédiat. Une fois celui-ci résolu, vous pourrez aborder les problèmes suivants sur une base solide et obtenir à la fin du processus un scénario qui tient la route. C’est efficace et vraiment libérateur.
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