Misha Green a écrit deux épisodes de Heroes. L’épisode 8 de la quatrième saison : Shadowboxing en collaboration avec Joe Pokaski et l’épisode 16 de la même saison : The art of deception là aussi à quatre mains avec Mark Verheiden.
Elle a participé aussi à Sons of Anarchy en particulier sur l’épisode Potlatch (épisode 8 de la saison 2). Elle a écrit aussi Sunflower, un thriller horrifique dont Wes Craven avait été pressenti pour le diriger.
Sunflower est l’histoire de deux femmes retenues en otage dans une ferme dont l’aspect carcéral est évident. Le titre (sunflower signifie tournesol) ne rend pas justice au scénario pourtant celui-ci a retenu l’attention et trouvera certainement son chemin vers une concrétisation sur un écran.
Fondamentalement, Sunflower est l’histoire d’un mec qui garde en otage une femme dans une ferme quelque part au milieu de nulle part. Ce mec est un professeur et il a truffé la ferme de haute technologie afin que lorsqu’il continue à mener une vie normale (en se rendant à son travail, par exemple), nul ne puisse s’échapper de la ferme ainsi fortifiée.
Ce qui distingue probablement Sunflower d’autres thrillers horrifiques est que le professeur enlève une seconde fille qu’il emprisonne avec la première. On sent déjà poindre une sorte de triangle amoureux sous ce motif, étonnement mis en œuvre lorsque le professeur leur fait comprendre qu’une seule des deux filles survivra.
Nous avons donc non pas deux filles qui s’associeront pour tenter ensemble de trouver le moyen d’échapper à leur ravisseur, mais deux filles qui entreront en compétition pour avoir la vie sauve. Et ce conflit mène une intrigue implacable qui jamais ne ralentit le rythme de l’histoire.
Si vous avez la chance de pouvoir lire ce scénario ou s’il est un jour mis en images et s’il n’est pas retouché, le rebondissement à la fin de l’histoire actuelle peut être jugé faible par rapport à l’ensemble et surtout ne pas être apprécié. On verra bien ce qu’un réalisateur en fera.
Sunflower a l’avantage de renouveler un genre galvaudé. Blake Snyder a raison lorsqu’il dit que parmi les genres qu’il a identifié, de nouvelles histoires originales et passionnantes peuvent être tirées même si le nombre d’histoires d’un genre particulier est presque infini.
Alors que l’on s’attend par la force de l’habitude a une histoire que l’on a déjà vue ou lue, dès l’arrivée de la seconde fille, on ne perçoit plus du tout où le scénario cherche à nous emmener. Et, bien sûr, on a envie de continuer à tourner les pages parce que, bien que le genre du thriller horrifique ait donné de nombreuses choses parfois très bien mais souvent des resucées, apporter quelque chose d’aussi frais que Sunflower mérite le temps que l’on consacrera soit à le lire, soit à le voir.
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