Après avoir pris le temps de réfléchir à votre prémisse, incluant toutes recherches documentaires nécessaires, votre propre questionnement, votre envie véritable d’écrire à ce sujet et le potentiel que vous avez pu déceler sur ce sujet, il est temps de mettre en forme votre prémisse.
La première partie de cet article :
JOHN TRUBY : LA PREMISSE – PART 1
John Truby propose plusieurs considérations pour y parvenir. Commençons-en l’étude.
Ecrivez quelque chose qui pourrait changer votre vie
Pourquoi ? Parce que si c’est important pour vous, cela peut l’être pour beaucoup d’autres. Et alors qu’un travail inachevé laisse un lourd sentiment de frustration, le moment intense de satisfaction et de complétude que l’on ressent lorsqu’on a fini d’écrire est si fort que notre vie en est changée. Un tel moment ne peut d’ailleurs pas laisser les choses inchangées.
Beaucoup de nos idées ne sont pas véritablement authentiques et originales. Ce n’est cependant et en aucun cas du plagiat.
Mais vous devez vous emparer littéralement de cette idée (même si elle remonte à la nuit des temps) et d’en faire quelque chose qui vous appartienne en propre.
Comment ? En plongeant en vous, à la recherche de vous-même. Vous devez accepter de vous livrer à une introspection et de tenter d’appréhender ce que cette idée apportera dans votre vie après lui avoir consacrée le temps nécessaire à écrire autour d’elle. Le changement devrait même d’ailleurs se faire sentir au moment où vous écrivez.
Ecoutez ce que Cecilia Najar a à dire à ce propos :
CONSEILS POUR UN SCENARIO EFFICACE
Vous devriez prendre du recul par rapport à vous-même. Reconnaître des choses sur vous ou les préciser encore plus.
Vous devez tenter de comprendre qui vous êtes (et pas seulement le visage que vous offrez aux autres). Vous devez sortir ces choses de vous et les affronter.
S’emparer de l’idée
Pour rester dans le contexte de l’écriture, John Truby propose d’abord d’écrire tout ce que vous aimeriez voir sur un écran ou dans un livre ou une pièce de théâtre.
Notez que cela est très malin car si vous avez craqué sur une idée que vous avez tirée d’un film par exemple, c’est que quelque part, vous êtes véritablement intéressé par elle sinon vous auriez été d’une indifférence sourde à son propos. Jetez sur le papier des personnages, des situations, des lignes de dialogue avec cette idée en tête.
Essayez de voir si vous ne pourriez pas développer cette idée dans un genre particulier, un genre où vous vous sentez bien ou peut-être voir si cette idée ne vous inspire pas des thèmes sur lesquels vous aimeriez apporter votre point de vue.
Lâcher la bride à votre muse ; laissez-la ajouter des idées, ne vous refrénez pas, ne vous interdisez rien : vous êtes en pleine phase de création pure.
Un autre moyen de travailler vos idées est de lister le plus possible de prémisses qui pourraient vous intéresser. Une seule phrase dans laquelle l’essence de votre idée se diffusera.
Entre ce que vous auriez aimé voir à propos d’une idée et les différentes prémisses (des histoires à raconter condensées en une phrase ou peut-être deux), essayez de reconnaître les choses communes : type de personnages, situation, thème ou sujet…
Pour John Truby, ces données récurrentes et éminemment subjectives sont ce que vous êtes vraiment en tant qu’écrivain. C’est votre vision des choses, c’est l’expression de vous-même sur des choses qui vous tiennent à cœur et grâce auxquelles vous existez en tant qu’auteur ou autrice.
En acceptant ou en découvrant ce qui existe déjà en vous et en imprégnant toutes vos idées pour des histoires avec ces découvertes intimes, celles-ci deviendront beaucoup plus personnelles et originales. Il y aura de vous dans chacune de vos histoires. Elles seront des confessions, des soulagements de vos peines et une libération qui peut-être changeront votre vie.
C’est du moins par cette approche d’une prémisse possible qu’écrire vous permettra peut-être de changer votre vie, c’est dans cette optique que vous devez accomplir votre désir d’écriture.
Recherchez tout ce qui pourrait être possible
Posez-vous comme principe qu’une idée n’est pas astreinte à une seule voie de développement. Il est dans les gènes d’une idée de n’avoir jamais de ligne d’arrivée préétablie. En d’autres mots, une idée peut partir dans tous les sens et vous devez la laisser faire.
Ne sautez pas à pieds joints sur une seule possibilité parce qu’elle vous semble la meilleure pour le moment. Il y a tellement de choses à faire dans tous les domaines possibles, ne limitez pas votre perception des choses, ne vous posez pas inutilement des œillères.
N’ayez pas peur de vous-mêmes et explorez toutes les options possibles pour votre idée.
Pour John Truby, le mieux est de rechercher si l’idée porte en elle une promesse, une attente. Satisfaire à cette expectation est peut-être la meilleure option pour développer l’idée.
Une technique simple pour explorer votre idée consiste à se poser cette simple interrogation : Et Si… ?
les autres articles de cette série :
. JOHN TRUBY : LA PREMISSE – PART 1
. JOHN TRUBY : LA PREMISSE – PART 3
. JOHN TRUBY : LA PREMISSE – PART 4
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