Poursuivons l’étude de la proposition B du sous-groupe Ruse et Manipulation. Nous y aborderons les situations conflictuelles 1233 à 1246.
La liste des situations conflictuelles :
PLOTTO, MÉTHODE DE SUGGESTIONS D’INTRIGUE
Groupe : Activité & Vie sociale
Sous-groupe : Ruse et Manipulation
Proposition B
50, Être poussé par une motivation inhabituelle à s’engager dans une activité hasardeuse voire malhonnête.
Situation : 1233
Préquelles possibles : 79 – 804 – (980…*) – 985 – (1265a si l’on transpose A et A-3)
- A a pris en charge un mystérieux paquet X qui met A en danger
- * Parce que A prend la responsabilité de la garde de X, un mystérieux objet qui s’est retrouvé par hasard entre ses mains, A décide de le remplacer par un autre objet X2 pour mettre X en sécurité **
Séquelles possibles : (980 *…**) – 1226
Note : Lorsque A s’est retrouvé responsable de X, il ne savait pas les problèmes qu’il allait rencontrer. A a été contraint dans la prise en charge de ce mystérieux objet. Cela peut même constituer l’incident déclencheur si cet événement est aléatoire. C’est tombé sur A par hasard. A était au mauvais moment au mauvais endroit.
La seconde alternative suggère la même chose sauf qu’elle ajoute une notion de contrefaçon, d’imposture (des concepts importants générateur d’intrigue chez William Wallace Cook). C’est une façon de dire aussi que A, alors que ce n’était pas son intention originelle, a décidé de prendre en charge volontairement son problème. Cette décision prépare l’entrée dans l’acte Deux.
Situation : 1234
Préquelles possibles : 838 – 1046 – 1050
- A récupère quelque chose qui appartient à son ami A-2
- * Non seulement, A récupère quelque chose qui appartient à son ami A-2 et qu’on lui avait volé, mais le rend aussi à A-2 sans que ce dernier ne s’aperçoive de rien **
Séquelles possibles : 786 – (808a si l’on change B par A-2) – (1035 si l’on transpose A et A-2) – 1337
Note : On peut donner de la profondeur à A-2 en lui attribuant une certaine naïveté. C’est la faiblesse de ce personnage qui l’a ainsi placé dans une situation délicate. A-2 ne peut s’en sortir seul. A qui tient l’amitié en haute estime décide alors de prendre des risques (cela permet de lui constituer un enjeu) pour récupérer ce qui a été volé à A-2 ou bien réparer l’injustice faite à A-2.
Le sous-groupe se lit dans la manigance à l’encontre de A-2. A devient en quelque sorte un sauveur.
Dans la seconde possibilité, A-2 ne sait même pas qu’il a été l’objet d’une dépossession. J’ai peut-être tendance à toujours vouloir élever le débat mais j’ai envie de lier cette notion de dépossession à l’aliénation, c’est-à-dire la dépossession de l’individu au profit d’un autre. C’est une problématique d’inauthenticité comme j’en ai déjà parlé lors des situations 1181, 1166a et 1143a.
Je peux placer A-2 sous une contrainte (et là, je rejoins le sous-groupe). A-2 serait alors dépossédé injustement d’un droit. A deviendrait le sauveur (une sorte de Karl Marx plutôt que Christ).
Situation : 1235
Préquelles possibles : 1216 – (1227a …*)
- A ment à son ami A-2 afin de tirer un avantage immédiat de cette duperie mais échoue
- * A-2 a touché une récompense pour quelque chose qu’il a fait. Il veut partager cet honneur avec A mais A refuse ne s’en jugeant pas digne **
Séquelles possibles : 1249 – 1295
Note : A est le personnage principal. C’est lui le héros de cette histoire et s’il ment à A-2, c’est qu’il doit avoir de bonnes raisons de le faire. A-2 n’est pas forcément le mal. Ce peut être un personnage tout à fait honnête. C’est A qui est contraint à ce mensonge aux dépens de son ami. Et ce sera A qui devra évoluer des tribulations de l’intrigue afin de réparer la faute commise envers A-2.
L’avantage immédiat mentionné dans la suggestion est ce qui constitue un enjeu dramatique. Cet enjeu est le moteur qui incite A à agir de cette façon. Ce ne pourrait être qu’un prétexte à l’intrigue, néanmoins, il sera plus intéressant de l’utiliser pour donner de la profondeur (sur le plan psychologique) au personnage de A.
Par ailleurs, A-2 pourrait être un personnage si obtus que le seul moyen d’obtenir quelque chose de lui serait de lui mentir. Comprenons bien que A ne cherche pas à préserver A-2 d’une terrible vérité que seul le mensonge permettrait d’atténuer afin de mieux la communiquer.
A ne ment pas pour ne pas blesser A-2. Il faut lui mentir parce que c’est la condition préalable d’un objectif (quel que soit ce but que s’est fixé A).
Pour la seconde possibilité, imaginons que A soit un prêtre qui officie dans un quartier sordide. Le cliché veut qu’il soit tout empli de sa conviction mais ne parvient nullement à lutter contre la criminalité, la pauvreté ou encore cette pollution nauséabonde qui jonche les trottoirs et que les autorités s’enorgueillissent de nettoyer alors qu’elles ne font que détourner le regard pour plaire à la bienséance.
Prenons l’hypothèse qu’un des jeunes du quartier (avec le jugement de valeur dont il est habituellement recouvert) réussisse un exploit qui attire sur lui l’attention des autorités qui veulent ainsi le récompenser (c’est surtout un dédommagement de bonne conscience). Mais le jeune n’a que faire de cette hypocrisie. Pour lui, celui qui a œuvré sa vie durant pour le bien-être de la communauté, c’est le prêtre.
Alors, à l’abri des spectaculaires médias, il s’en va remettre au prêtre les honneurs dont il s’estime ne pas mériter. Mais le prêtre est humble. Lui et le jeune ne sont pas si différents.
La véritable récompense se trouve devant lui. Elle est ce jeune qui permet au prêtre de recouvrer l’espoir.
Situation : 1236
Préquelles possibles : [(213…*) si l’on change A par A-8, B par SR-A et A-7 par A) – Chronologiquement [1123 puis (126 si l’on change B par B-3) puis (24a si l’on change A par A-8 et B par SR-A) et enfin (262a si l’on change B par SR-A et A par A-8)]
- Pour des raisons personnelles, A monte un stratagème pour que le mariage entre sa sœur SR-A et l’élu de son cœur A-8 n’ait pas lieu
- * Alors qu’un héritage devait être partagé entre A et sa sœur SR-A, A parvient à convaincre le testateur de faire de A son légataire universel **
Séquelles possibles : 1291a – 1295 – 1443b
Note : Il semble évident que SR-A est la victime dans l’une ou l’autre des possibilités. La seconde alternative permet aussi de placer cette situation dans un contentieux entre légataire universel (A) et héritiers réservataires (SR-A).
Situation : 1237a
Préquelles possibles : 1314 – 1316
- A prétend qu’il vit sans contrainte morale
- * A parvient à convaincre son rival A-3 qu’il ne sera pas une menace pour lui **
- ** Après avoir endormi la méfiance de A-3, le pire ennemi de A, A frappe et tue ***
Séquelles possibles : 1039 – 1311
Note : Les valeurs morales sont importantes pour William Wallace Cook. Vivre une vie désordonnée, c’est se livrer sans vergogne à la destruction froide et violente.
Le dieu des vents septentrionaux, Aquilon, était souvent représenté sous la figure du vieillard aux cheveux blancs en désordre, symbole pour ces derniers de la furie dévastatrice des vents du Nord couvrant l’humanité de leurs souffles glaçants et des ténèbres des jours raccourcissant.
Maintenant, le personnage de Cook prétend être dans la débauche, dans la dépravation, le dérèglement, le dévoiement ou le libertinage (au choix de l’auteur). Par cette prétention à être ce qu’il n’est pas, le personnage en fait dénonce une situation dévastatrice comme peut l’être celle d’une corruption par exemple.
A pourrait être un juge d’instruction intègre qui donne l’impression de céder à la pression d’un lobby afin de pénétrer les arcanes de celui-ci.
Dans la seconde alternative, A agit pour sa sauvegarde. On ne peut néanmoins s’empêcher de penser qu’il y a là de la part de A une certaine lâcheté à travers cette stratégie hypocrite d’endormir la méfiance d’un ennemi pour mieux l’abattre. C’est comme le prédateur qui attire sa proie avec quelques friandises pour mieux s’en saisir.
Par ailleurs, la véritable question posée est de savoir si la fin justifie les moyens et qu’il soit moral et juste de l’appliquer. Après tout, seule leur rivalité permet de distinguer A et A-3. Ce qu’il sera bien de définir aussi avec cette suggestion, c’est la nature de la menace, autrement dit quels seront les enjeux dramatiques non seulement pour A mais aussi pour A-3.
La troisième alternative est la plus terrible ou tragique. Le rapport qui existe entre A et A-3 permet de définir les fonctions qu’ils occuperont dans l’histoire. Il faut comprendre que A se rend lui-même justice. Sinon, le lecteur ne parviendra pas à en faire le personnage principal et le détestera, ce qui est à l’encontre du but recherché par l’auteur.
Je pense que William Wallace Cook interroge ici les principes moraux (qu’ils soient établis par le législateur ou par les canons des Églises).
Situation : 1237b
Préquelles possibles : 484b – 606 – 631
- A se suicide mais trouve le moyen de faire apparaître sa mort comme accidentelle
- * Ne pouvant plus faire face à ses obligations, A se suicide :
[Voir les situations (802a si l’on change A par A-6 et B par A) – 952]
1) par asphyxie
2) En se jetant sous un train
3) Alors qu’il se sait cardiaque, en pratiquant une activité qui l’essoufflera rapidement et provoquera un accident cardio-vasculaire imparable
4) En simulant un accident avec son fusil de chasse **
Note : En se suicidant, A s’exclue lui-même de la communauté. Il n’est pas rejeté par les siens. Ce n’est pas que la société ne veut pas de lui et pas plus qu’il ne veut pas d’elle.
Peut-on envisager une immolation ? A s’offrant en sacrifice ce qui le caractérise comme un héros ? Si l’on respecte le sous-groupe, cette option ne peut pas être retenue.
Il peut être imaginé que le sacrifice de A sert le bien de sa communauté mais qu’il est trop humble pour en tirer un avantage quelconque. Si l’on étend le sens de suicide par sacrifice, nous ne sommes pas loin d’une figure christique en A.
Nous pourrions aussi modifier la suggestion en faisant en sorte que la mort de A ne soit plus accidentelle mais en garder la signification originelle de manière à ce que A guide la main de celui ou celle qui mettra fin à ses jours.
La seconde alternative est nettement moins intéressante. Elle resserre l’intrigue sur du banal mais, néanmoins, permettra à l’auteur de solutionner quelques scènes tout en élevant le débat sur d’autres scènes ou séquences plus aptes à véhiculer ce qu’il a à dire.
Il est aussi possible de jouer sur la structure. A serait un narrateur homodiégétique, c’est-à-dire que mort, c’est lui qui conte l’histoire tout en se mettant en scène.
Situation : 1238
Préquelles possibles : 654 – (839 si l’on transpose A et A-2) – 1074
A fut un écrivain réputé. Mais son inspiration s’amenuise avec l’âge. Pour combler ce manque, il puise dans ses écrits de jeunesse.
Séquelles possibles : (868 si l’on transpose A et A-2) – De manière allégorique : 1348b
Note : En d’autres termes, A doit revivre son passé s’il veut aller de l’avant. Or, c’est une démarche paradoxale qui ne peut aboutir qu’à l’annihilation de tout l’être de A. La suggestion originale de Cook précisait que lorsque A aura épuisé tout ce matériel de sa jeunesse, il ne lui resterait plus qu’à mourir.
On peut, puisque nous sommes également auteurs, vouloir prendre a contrario l’idée de Cook et travailler mieux sur un texte comme celui de Jean Dréjac Comme elle est longue à mourir ma jeunesse qu’il écrit pour Serge Réggiani (sur une musique de Michel Legrand).
Situation : 1239
Préquelles possibles : 1087 – 1211
A décide de réparer les torts qu’il a causés
Séquelles possibles : 882 – 923
Note : La vie de A est un mensonge. Mensonge qu’il se fait à lui-même, mensonge que lui font les autres. Même la religion est un mensonge quand le religieux n’y est plus.
L’égoïsme est profondément ancré dans la nature de l’homme et y côtoie le mal. C’est probablement le constat que se fait A et alors que dans la situation précédente, le personnage en manque d’inspiration se tourne vers son passé pour trouver des réponses pour continuer (et c’est une erreur), le personnage de la situation 1239 décide d’agir et se tourne vers le bien. Les torts sont derrière lui dorénavant.
Situation : 1240
Préquelles possibles : 449 – 583b
- B décide d’accepter l’invitation de A-3 sans se douter des intentions de celui-ci
[Gageons qu’au cours de ses pérégrinations, B découvrira la vraie nature de A-3 qui a bien évidemment planifié de lui nuire] - * B est la première à découvrir que A-3 est mort. Par peur des conséquences, elle s’enfuit
[Imaginons que B vit en couple depuis de nombreuses années et que ce couple fonctionne. Là n’est pas la question. Mais B s’ennuie. L’habitude est une terrible cause de nostalgie. Le hasard lui fait rencontrer quelqu’un et de fil en aiguille, elle se retrouve dans une chambre d’hôtel.
Soudain assaillie d’un remords, elle demande à s’absenter quelques instants. En fait, le temps pour elle de rassembler ses affaires et de fuir cette délicate situation dont elle ne veut pas en fin de compte.Cherchant à quitter subrepticement la chambre, elle aperçoit du coin du regard A-3 gisant à terre. Dans la nomenclature des personnages, A-3 fait figure de rival ou d’ennemi du personnage principal. Je ne cherche pas à tordre la prémisse de William Wallace Cook. En fait, A-3 aurait pu être un A-4, c’est-à-dire un parfait étranger pour B qu’elle aurait rencontré par hasard cédant à une impulsion.
Mais nous avons affaire à quelqu’un qui va précipiter B dans les problèmes. A-3 (sans être l’antagoniste de B) est bien celui par qui le scandale arrive. Si B ne l’avait pas rencontré, elle n’aurait pas d’ennuis (et donc il n’y aurait pas d »histoire, il n’y aurait rien à raconter).Quant à celui ou celle ou bien encore la chose qui cherchera à nuire à B, ce peut être son mari, un investigateur quelconque, un témoin qui tentera de la faire chanter…
Le sous-groupe et la proposition B se retrouvent dans la justification que B devra avancer] **
Séquelles possibles : 410 – 1151
Situation : 1241a
Préquelles possibles : 916 – 1033
B est sollicitée pour une investigation secrète (Voir les situations 1267b ou c si l’on change A par A-8) pour laquelle elle doit se faire passer pour une sourde et muette. Elle doit apprendre le langage des signes
Séquelles possibles : 677 – (802b si l’on transpose A et B) – 890 – 933
Note : Pour donner de la profondeur à ce personnage, il est important de comprendre que B est la seule responsable de sa situation. Elle n’a pas été forcée. Elle se jette elle-même dans les problèmes même si elle a opposé quelques réticences au début.
Situation : 1241b
Préquelles possibles : 284 – 871 – (1220b si l’on change A par F-B)
B est obligée par son père F-B de s’engager dans un projet qu’elle méprise. Pour échapper à l’obligation, elle invente un stratagème
Séquelles possibles : 676 – 741
Note : Toute l’intrigue consistera pour B à échapper à l’emprise de son père (ou à n’importe quelle domination). Une chose dont elle n’avait jamais eu le courage de faire jusqu’à présent.
Un auteur pourrait mieux travailler la situation 1241a ou 1241b selon sa propre sensibilité (puisqu’un auteur se projette, même inconsciemment, dans ses personnages et en particulier, dans son personnage principal).
Situation : 1241c
Préquelles possibles : (664 si l’on change A par B) – 1135b
B est prise dans un maelstrom de circonstances qui risque de détruire sa réputation. Elle cherche un moyen d’en sortir
Séquelles possibles : 669 – 1151
Note : Ce que ne veut pas B, c’est l’exclusion par la censure des autres. Pour William Wallace Cook, il faut qu’elle sorte de cette situation parce que cela risque de la détruire. Il ne laisse pas tellement de choix à l’auteur.
Néanmoins, un auteur pourrait inverser la situation et le moyen que cherche B pour se tirer d’affaire est précisément ce qui risque de l’anéantir. C’est une différence de point de vue : soit nous voyons l’histoire à travers le regard de B et nous compatissons et espérons qu’elle s’en sorte, soit c’est l’auteur qui nous conte l’histoire de B en nous démontrant la folie de B à vouloir sauver une réputation qui ne lui apporte rien dans sa vie. Figée dans un certain état, elle n’évolue plus. Et il lui faut sortir de cette mort apparente ou alors elle sombrera.
Situation : 1242a
Préquelles possibles : 470 – 1033
B s’est engagée volontairement dans un projet qui emporte avec lui la désapprobation d’autrui. Comme elle ne peut, ni ne veut faire marche arrière, B va tenter d’infléchir le jugement des autres en sa faveur
Séquelles possibles : 84a – 86 – 1025 – 1158
Note : En fait B n’a pas un problème avec l’opinion publique. Ce qu’elle ne parvient pas à gérer, c’est la honte. Son existence n’est pas mise en péril par les autres. C’est ce sentiment qu’elle a d’elle-même qui la diminue (ce qui peut même être montré physiquement).
C’est précisément ce que ne perçoit pas le personnage au début de l’histoire. Le point de vue objectif, extérieur, que l’on porte sur lui l’abat complètement. Il ne sait pas encore que son véritable problème est subjectif. Tant que B ne parviendra pas à dépasser l’opinion publique qui la juge (peut-être avec raison, d’ailleurs), B sera paralysée.
C’est une caractéristique du personnage d’être ainsi dépendant du regard des autres. C’est ce qui fait sa fragilité, sa faille par laquelle il est si facile de l’atteindre. Ce dépassement de soi qu’elle ignore encore, B devra l’apprendre au cours de l’intrigue. Et elle en souffrira au point que son désespoir pourrait la mener au suicide. Et c’est ce qu’elle tente d’éviter en cherchant un stratagème pour modifier le regard que l’on porte sur elle.
Elle pourrait demander de l’aide auprès de ses proches. Mais ceux-ci ont leurs propres obligations ce qui crée une certaine distance. Même s’ils ont l’intention de l’aider, il sera trop tard. B est véritablement face à elle-même.
La suggestion 1242a précise que B ne peut, ni ne veut faire marche arrière. Ce qui suppose qu’elle a été contrainte à une faute humiliante et elle en assume publiquement la responsabilité. Là, nous pouvons émettre un doute car rien n’a obligé B à agir contre sa volonté. Il s’agit d’un acte libre, de son choix, d’une décision qu’elle aurait pu ne pas prendre.
Peut-être a t-elle fait une erreur, mais elle doit l’accepter. Elle changera de comportement, fera d’autres actes pour tenter d’expier ou de corriger sa faute. Sera t-elle pour autant pardonner ? William Wallace Cook pense que oui. Je pense que dans la vie réelle, c’est aussi possible.
La solution du problème de B passe par l’acceptation de sa faute, condition préalable pour mettre en place les actions correctrices qui la feront sentir intimement confortable avec elle-même à défaut des autres. Il y a un espoir cependant que le comportement d’autrui se modifie parallèlement au nouveau regard que B portera sur elle-même.
Situation : 1242b
Préquelles possibles : (117 si l’on change F-A par B) – (118 si l’on change GF-A par B et B par B-8)
- B promet une petite fortune à A à la condition expresse qu’il ne fasse pas une certaine chose
[Si l’on pense au sous-groupe dans lequel s’inscrit cette situation, la première idée qui vient à l’esprit est que A a déjà commis la chose en question et qu’il tentera de faire croire à B que cette chose ne s’est jamais produite.
Indéniablement, le personnage principal est B puisque A essayera de s’infiltrer par la faiblesse de celle-ci. Ce qui fait de A l’antagoniste de B.Maintenant, qu’est-ce qui pourrait rendre B vulnérable ? Elle pourrait être une vieille femme par exemple. Ce pourrait être aussi une enfant qui détiendrait une information dont A a besoin urgemment. Et que par jeu, B ne lui communiquerait pas pour autant qu’il lui apporte la preuve qu’il n’a pas accompli quelque chose. Ce qui est amusant, c’est l’opposition qui existe entre A et B. A veut quelque chose que B ne veut pas lui donner et B veut quelque chose que A ne peut pas lui donner] - * A renonce à une petite fortune parce que le prérequis exigé pour l’obtenir était hors de ses capacités. En réalité, la condition était qu’il refuse cette fortune. Et son refus lui offrit cette récompense
[Au-delà du test de probité auquel est soumis A, on peut lire dans cette suggestion une forme de sacrifice. Je pense que William Wallace Cook cherchait à donner une leçon de morale. Ce n’est pas très pertinent pour un auteur qui devrait plutôt chercher le débat, la polémique…
il ne faut pas hésiter à s’engager dans une remise en cause quelque que soit le sujet que l’on aborde. Écrire, c’est prendre un risque **
Séquelles possibles : (1041 si l’on change A par B) – 1462
Situation : 1243
Préquelles possibles : 125a – 189
B met à l’épreuve A pour le faire gagner en force morale
Séquelles possibles : 188a – 814
Note : La puissance de l’enfant à devenir est en lui. La mère est le moteur qui permettra à ce devenir de s’actualiser.
Situation : 1244a
Préquelles possibles : 241 – 812b
B veut accomplir une certaine activité. Mais elle ne peut le faire ouvertement pour diverses raisons. Elle va donc utiliser un stratagème pour ne pas dévoiler ses véritables intentions
Séquelles possibles : (806 si l’on change B-4 par B) – 1241a, b ou c – 1242a – 1243
Situation : 1244b
Préquelles possibles : 152b – 946 – (1220b …*)
Afin d’accomplir un certain projet, B se fait connaître sous un faux nom et engage A (qui ignore le subterfuge) comme secrétaire particulier
Séquelles possibles : 666 – 679 – 826
Situation : 1245
Préquelles possibles : 849 – 173 – (1343 si l’on change A par B)
B-4 veut acheter un certain objet X. B est convaincu que X porte malheur et s’arrange pour que X soit hors de portée de B-4
Séquelles possibles : 89 – 1400
Situation : 1246
Préquelles possibles : 766 – 908 – 1105
- B, la fille de M-B, est vraiment sur une mauvaise pente et se moque totalement des mises en garde de sa mère
[Et cette dernière essaiera par tous moyens de récupérer sa fille avant que celle-ci ne sombre sans espèce de rémission] - * M-B, la mère de B, pour démontrer à sa fille qu’elle suit un très mauvais chemin, décide de faire la même chose qu’elle en espérant que B comprendra son erreur **
Séquelles possibles : 931 – 933
Le prochain article concernera les situations conflictuelles 1247 à 1259.