Pour William C. Martell, l’élément le plus important dans un scénario est le plan du méchant, ce qu’il manigance. Mais alors, pourrait-on penser, qu’en est-il de l’objectif du héros ?
Le rôle du méchant n’est-il pas d’entraver le héros dans la quête de cet objectif ?
La réponse est simple : le héros prend soudain conscience de son objectif à cause des manigances du méchant. Il est même parfois à l’origine de l’incident déclencheur.
William C. Martell connaît bien les films d’action et il prend pour exemple des séries policières dans lesquelles il ne pourrait y avoir d’enquête et donc une histoire s’il n’y avait pas eu d’abord un crime.
Le conflit, encore et toujours
Hitchcock a dit :
The better the villain, the better the picture
Meilleur est le méchant, meilleur est le film.
Le méchant est l’un des principaux acteurs du récit parce qu’il en est l’élan (ou le carburant). Il amène le conflit. Et l’histoire EST conflit quel que soit son genre.
Le conflit est la clef de toutes les histoires. Quelle que soit la forme que vous donnerez à ce conflit, l’antagoniste ou plutôt la force antagoniste est au cœur du récit. Cette force génère le conflit. L’antagoniste est le géniteur du conflit.
On peut donc déduire logiquement que puisque le méchant est la source du conflit et qu’une histoire est conflit, alors une histoire qui ne présente pas d’antagoniste n’est pas une histoire.
Prenez l’exemple de Piège de Cristal avec Bruce Willis. L’objectif de John McClane est de sauver la vie de sa femme. Il y a un enjeu dramatique important.
Cependant, Voler les millions de dollars de la Nakatomi Corporation le soir de Noël est une intrigue beaucoup plus excitante. Il y a matière à un récit d’action même sans la présence de John McClane.
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