Le méchant de l’histoire doit avoir un plan mais ce plan ne devra pas être prévisible. Les meilleurs plans sont ceux qui ont un rebondissement construit dans le plan lui-même.
Hans dans Piège de cristal semble dans un premier temps prendre des otages pour les échanger contre une rançon. Puis ensuite, le plan semble être en fait qu’il a des motivations politiques et demande à ce que des détenus soit libérés en échange des otages.
Puis finalement, ses véritables intentions sont dévoilées. Le plan de Hans est de s’emparer des millions de dollars contenus dans les coffres de la Nakatomi.
Les plans du méchant sont donc à plusieurs niveaux qui apparaissent successivement au cours de l’histoire. Le plan semble être quelque chose mais est en fait quelque chose d’autre.
Les véritables motivations de Hans sont donc cachées et des autres personnages et du lecteur. Le plan des autorités est de couper l’électricité dans l’immeuble afin de forcer Hans à abandonner. Notez comme ce plan est grossier et prévisible parce que les forces de l’ordre n’ont pas la nécessité de déjouer le lecteur.
Et de plus, ce plan est prévu dans le plan de Hans. Il a besoin en effet que les forces de l’ordre décide de couper l’alimentation électrique de l’immeuble afin d’ouvrir les coffres.
Dans Goldfinger, le plan du méchant est de dérober les réserves d’or de Fort Knox. James Bond dit à Goldfinger que son plan est impossible à mettre en œuvre, pour de simples raisons pratiques et évidentes.
C’est alors que Goldfinger répond que ses intentions ne furent jamais de s’emparer de l’or mais d’irradier les réserves des Etats-Unis afin de les rendre inutilisables et de faire grimper ainsi le prix de l’or ailleurs y compris celui de ses propres réserves.
Comme le montre ces exemples, les plans que vous concevrez pour le méchant ne doivent pas être prévisibles et réserver des surprises en plus d’être intelligemment conçus.
En effet, le plan du méchant doit faire sens et être en mesure de fonctionner. Celui de Hans est excellent et ce n’est pas le plan qui a failli. John McClane est le responsable de l’échec de Hans, ce n’est pas le plan de Hans qui était voué à l’échec.
Sans l’intervention de McClane, sans l’intervention du héros de votre histoire, le plan aurait réussi. Gardez à l’esprit que le plan du héros doit fonctionner si tout va bien, c’est-à-dire s’il n’y avait pas aussi dans votre histoire un héros qui va ruiner cette belle mécanique mise au point par le méchant.
Ces quelques réflexions sont celles de William C. Martell que nous trans-créons en y ajoutant notre propre interprétation. Si vous souhaitez débattre des pensées de Martell, les commentaires vous souhaitent déjà la bienvenue ainsi que dans le forum.
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