Si l’on décompose la réalité d’un scénario en ses éléments fondamentaux, à savoir :
- Une prémisse
Ce qui est à l’origine de votre histoire.
Vous pouvez consulter nos articles où nous abordons la prémisse de façon générale ou plus détaillée :
LA PREMISSE - Un principe directeur
En gros, une orientation que vous donnerez à votre histoire. C’est un concept que nous a fait découvrir John Truby.
A lire sur le principe directeur :
LE PRINCIPE DIRECTEUR DE VOTRE HISTOIRE - Les 7 étapes fondamentales d’un scénario telles que les a identifiées John Truby.
A lire sur cette structure particulière (ce n’est pas la seule théorie explicative qui existe)
. LES 7 ETAPES CLEFS D’UNE HISTOIRE (1)
. LES 7 ETAPES CLEFS D’UNE HISTOIRE (2)
. LES 7 ETAPES CLEFS D’UNE HISTOIRE (3) - Des personnages
- Un argument moral
En fait, le thème de votre histoire.
Pour en savoir plus sur l’argument moral selon le point de vue de John Truby, nous vous conseillons :
. LE THEME : ARGUMENTATION MORALE (1)
. LE THEME : ARGUMENTATION MORALE (2)
. LE THEME : ARGUMENTATION MORALE (3)
Tous ces outils dramatiques fonctionnent de concert (c’est-à-dire organiquement, de manière interdépendante) pour que le tout existe (c’est-à-dire l’histoire).
Nous avons aussi abordé un autre élément dramatique : le monde de votre histoire.
L’univers dans lequel évolue vos personnages et en particulier votre héros doit illuminer ou amplifier ou exacerber ce qui caractérise le mieux votre personnage principal, à savoir sa plus grande faiblesse.
A propos de cet univers, nous vous conseillons de lire pour mieux profiter de cet article :
LE HEROS ET SON MONDE
Esclave de ses passions
Au début de son histoire, le héros est l’esclave de ses passions. Il doit s’en délivrer.
Ce parcours émotionnel réside dans l’arc dramatique du personnage. C’est-à-dire qu’il subira une transfiguration tout au long de son aventure comme s’il passait d’un état d’esclavage à une révélation de sa véritable nature (sa propre vérité).
L’univers dans lequel le héros vit doit refléter les différentes étapes psychologiques par lesquelles il passe.
Comme le dit John Truby, puisque l’univers et le héros sont des expressions (ou manifestations) de l’un et l’autre, ils devraient se développer ensemble.
Ou si le héros ne change pas (ou du moins si son arc dramatique consiste à résister au changement qui lui ferait perdre sa véritable nature), le monde ne change pas non plus.
Vers la liberté
C’est un parcours qui mène d’un monde ordinaire (où le héros est esclave de sa faiblesse dont il est conscient ou non) jusqu’à sa révélation.
Il est à la poursuite d’un objectif. Ses pérégrinations le mènent à une découverte de sa véritable nature lorsque son besoin (qui n’est pas le désir, essentiellement matériel) est complété.
Le monde est dorénavant meilleur, tout comme l’est le héros. Par ses actions, il s’est libéré et sa perception subjective du monde lui renvoie une liberté qu’il ne connaissait pas au début de l’histoire.
Pour John Truby, ce motif se retrouve dans Le Seigneur des Anneaux, Le Verdict, La Vie est belle…
Vers la mort symbolique
Le héros découvre que le monde dans lequel il vit (et qui lui corresponds) ne peut devenir meilleur.
Le cancer qui mine son âme, selon l’expression de Truby, est nourri par son environnement.
Dans la poursuite de son objectif, ce personnage principal comprend qu’il ne peut atteindre le meilleur et cela le détruit ainsi que le monde qui dépends de lui.
Ou bien encore, il ne peut se détacher d’un monde qui l’enserre et l’assujettit encore plus.
Truby cite Un Tramway nommé désir, Conversation secrète, Sunset Boulevard, Au cœur des Ténèbres de J. Conrad…
D’autres fois, le concept de sacrifice est nécessaire pour que le monde soit libre. Le héros aboutit à une révélation. Il a atteint sa vérité.
Mais il doit se séparer du monde par la mort (ou le sacrifice).
C’est le cas dans Les Sept Samouraïs.
Un dilemme
Dans cette approche, le héros entre en contact avec le monde idéal dans lequel il devrait vivre s’il réalise sa véritable nature.
Le choix s’offre alors à lui d’accepter ce monde ou bien d’échouer, de continuer sa route ce qui revient à une mort symbolique.
Il peut aussi comprendre trop tard que ce monde dont il a pu bénéficier pendant quelques temps était le monde qu’il lui fallait.
Qu’il refuse ce monde par aveuglement ou parce qu’il a jugé trop tard qu’il devait l’intégrer détruit en fin de compte le héros.
Ce motif du dilemme entre l’acception ou la réfutation se retrouve dans La Horde Sauvage, Butch Cassidy et le Kid, Danse avec les loups…