Planifiez les événements devient si prenant que l’on oublie parfois de se pencher comme il le faudrait sur les personnages.
Pour éviter de se retrouver bloquer, peut-être serait-il bon de commencer effectivement par planifier les événements de son histoire mais de s’arrêter au milieu de ceux-ci pour commencer à réfléchir sérieusement sur le comment vont évoluer et changer les personnages au cours de l’histoire.
Ce changement que l’on appelle l’arc dramatique peut être mis en place au cours du synopsis, ou bien dans le cours du processus d’écriture du scénario ou bien encore lors de la réécriture (qui s’avère indispensable).
Une certitude
Pour que le lecteur accroche à l’histoire, il est indéniable qu’un personnage qui évolue et change au cours de celle-ci soit présent. Habituellement, c’est le personnage principal.
C’est-à-dire celui vers qui l’empathie du lecteur s’est portée.
Le changement peut être une réaffirmation des valeurs et des croyances du personnage ou bien être un changement radical de système de croyances.
Le principe est que le personnage soit meilleur à la fin de l’histoire par les révélations et les prises de conscience qu’il prendra sur lui-même ou sur sa situation ou sa place dans le monde.
En question préalable, il faut s’assurer de la manière dont nous allons définir cet arc dramatique.
A quel moment de notre écriture allons-nous nous pencher sur cette définition ? Est-ce que nous la planifions comme nous avons listé les événements qui doivent se produire au cours de l’histoire ?
Une efficacité
L’arc dramatique appliqué à un ou plusieurs personnages est certainement ce qui rend une histoire satisfaisante pour le lecteur. Il n’en conçoit pas ainsi un sentiment de frustration à la fin de sa lecture.
Les changements possibles chez un personnage ne sont pas initiés par une profonde réflexion à laquelle il se serait livré. Ils sont suscités par le monde extérieur.
C’est-à-dire, en d’autres termes, par l’intrigue. C’est donc au cours de l’acte Deux (par ses expériences, ses pérégrinations, les obstacles et les épreuves, ses tribulations…) qu’il prendra conscience qu’il doit devenir autre.
Le monde ordinaire
Tout personnage doit bien commencer quelque part. Lorsque nous faisons sa connaissance, il vit dans un quotidien.
Il y a pourtant quelque chose qui cloche dans ce monde ordinaire.
Il y a quelque chose qui manque dans la vie du personnage (et c’est généralement celle du protagoniste).
Il faut distinguer le désir (trouver l’amour de sa vie ou venger la mort d’un ami…). Le désir est l’objectif extérieur du héros. Ce qu’il veut accomplir dans l’histoire.
Et il y a le besoin. C’est-à-dire quelque chose de plus profond qui se comprend sur un plan émotionnel.
Si le but de votre héros est de trouver l’amour de sa vie, son besoin est un besoin d’amour, d’aimer et d’être aimé en retour.
Venger la mort d’un ami répond à un sens profond de la justice.
Ce besoin peut être aussi le pardon ou faire preuve de courage pour vaincre une lâcheté dont votre héros s’est persuadé.
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L’expression de ce besoin explicite ce que les événements de l’histoire signifient pour le héros. Ce voyage intérieur est un parcours qui décrit la manière dont le héros acquerra ce qui lui manquait au début de l’histoire.
Commencer par la fin
Si vous connaissez la fin de votre histoire donc comment va évoluer votre personnage principal, il sera plus facile dès le début du projet de le positionner dans l’opposé.
Si votre personnage souffre d’une blessure de l’enfance, jamais cicatrisée et qui a fait de lui ce qu’il est au début de l’histoire, en sachant qu’il intégrera cette blessure à la fin de votre scénario, vous pouvez inventer dès le projet d’écriture les comportements et attitudes ainsi que les situations qui traduisent son malaise, son angoisse et qui l’empêchent de s’accomplir pleinement.
Ainsi, vous savez où aller avec votre héros.
Lorsque nous rencontrons le personnage, celui-ci possède une faille dans sa personnalité. Et il devra la surmonter par les expériences qui’il va vivre au cours de l’histoire.
C’est-à-dire les événements qui surviennent dans l’histoire et dont la finalité, en fin de compte, est de permettre au personnage de le réparer, en quelque sorte.
C’est un accomplissement en s’appropriant dans les dangers, les obstacles, les épreuves, toutes les données qui vont lui permettre de changer. Il apprend de ses expériences à devenir meilleur.
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Cet élixir dont parle Joseph Campbell avec lequel revient le héros après son aventure représente en grande partie ce voyage intérieur qui corresponds au processus de réparation de son être.
C’est la description de cet accomplissement, de cette rencontre avec soi-même, avec ce qu’il est vraiment (et qui était bien caché au début de l’histoire).
C’est ce voyage intérieur qui est vraiment fascinant pour le lecteur. Et qui reste avec lui après avoir refermé le scénario.
N’hésitez pas à vous servir de références pour élaborer les arcs dramatiques de vos personnages. Tentez de vous approprier et de tourner à votre façon les arcs dramatiques qui vous ont fasciné.
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LE NECESSAIRE DEFAUT D’UN PERSONNAGE
dans lequel William C. Martell nous parle de la nécessité d’attribuer à un personnage quel qu’il soit une faiblesse dans sa personnalité.
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Une interview de Peter Russell sur l’évolution intime du personnage au cours de l’histoire.
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qui nous rappelle à quel point est indispensable l’arc dramatique chez le personnage principal.
