L’auteur a appris à connaître ses personnages en inventant une biographie pour chacun d’eux avant même le processus d’écriture. Il sait quels seront les problèmes qu’ils auront à résoudre.
Donc, logiquement, il sait à peu près quelles seront les scènes qui lui permettront de conclure son histoire.
L’auteur sait comment se terminera son histoire. L’acte Trois est en quelque sorte le moment de vérité.
L’inévitable surprise
Il y a l’intrigue et il y a l’histoire. Concernant l’intrigue, habituellement, l’acte Trois décrit l’ultime confrontation entre le protagoniste et l’antagoniste.
Bien que soutenu par ses alliés dans ce moment critique pour le héros, celui-ci affrontera seul son antagonisme. Qu’il survive ou non à cette ultime expérience est relativement peu important car sa raison d’être est ce climax. C’est un aboutissement.
Même s’il apporte une solution à l’intrigue (c’est-à-dire le problème soulevé par l’histoire que l’intrigue a exposé), les conséquences du climax nécessitent quelques scènes supplémentaires afin d’apporter un dénouement à l’histoire.
Le dénouement
Le dénouement donne une idée du futur du héros. Pour Joseph Campbell, sa tâche sera dorénavant d’instruire les siens de la nouvelle sagesse qu’il a appris de ses aventures.
Pour Peter Dunne, la résolution est l’illustration des retombées émotionnelles de tout ce qu’il s’est produit avant. Et la réponse à la question dramatique centrale : le héros accomplira-t-il son objectif ?
Toute cette phase est une combinaison de mystère (la proximité de la réponse à la question dramatique), d’une certaine forme d’anxiété qui se crée chez le lecteur ou la lectrice quant à l’issue (essentiellement dû à la convocation des émotions tout au long de la seconde partie du second acte), en d’autres termes, la résolution est avant tout une question de tension dramatique.
Dans Wonder Boys, le climax a lieu après toute une série d’événements désastreux pour Grady Tripp. Il ne lui reste vraiment plus rien à perdre.
Et il doit faire un choix. Cette décision qu’il doit prendre est comme un acte de foi lorsqu’il déclare publiquement son amour pour Sara Gaskell. Pourtant, il n’y a aucune certitude sur ce qu’il se passera ensuite.
C’est l’auteur qui doit s’engager sur les conséquences de ce climax. Grady a décidé de choisir. C’est l’intrigue qui a mené à cette prise de décision. Mais c’est à l’auteur ou à l’autrice que revient la responsabilité du dénouement. C’est leur message.
Quelle que soit la fin, démontrez en action
Votre héros est de retour mais il n’est plus l’homme ou la femme qu’il ou elle était lorsque nous avons fait sa connaissance. Cette différence affecte dorénavant son quotidien.
A quoi ressemble ce futur ? Pourquoi cette aventure valait-elle la peine d’être vécue ? Les réponses qu’apportent l’auteur, c’est-à-dire son message, est la raison pour laquelle il a écrit cette histoire.
Mais ce dénouement n’est pas un résumé de tout ce qu’il s’est passé. Ce n’est pas non plus l’explication des écrits de l’auteur.
Pour le héros, c’est un nouveau commencement.
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