Deux éléments dramatiques sont à retenir lorsque l’on écrit un scénario. Il y a d’abord l’accroche qui permet de capter l’attention du lecteur.
Et il y ce qu’on appelle le cliffhanger, c’est-à-dire la fin d’une scène ou d’une séquence qui donne l’envie au lecteur de connaître ce qui va bien pouvoir se passer ensuite.
S’il ne se produit rien dans l’histoire qui puisse attirer l’attention du lecteur, l’auteur peut s’évertuer dans le vide. Non seulement le lecteur s’ennuiera mais surtout, il n’ira pas jusqu’au bout de sa lecture.
Il lui faut donc une accroche pour l’intéresser et ensuite renouveler cet intérêt en posant de nouvelles questions tout en résolvant celles qui ont été précédemment posées.
L’accroche
L’accroche promet quelque chose de relativement excitant dans la suite de l’histoire. C’est par ce biais que l’on capte l’intérêt du lecteur. Il ne consacrera certainement que peu de temps si son intérêt n’est pas immédiatement sollicité.
Par exemple, dans Terminator, l’apparition d’un homme nu venant de nulle part et qui commence à déambuler à travers les rues est suffisamment inhabituelle pour retenir l’attention.
Cette scène n’est pas seulement intrigante mais elle est aussi une promesse d’explication plus tard dans l’histoire. Nous nous retrouvons ainsi dans l’attente de quelque chose.
Ainsi, l’accroche nous piège dès le début de l’histoire. L’attention du lecteur est acquise mais il faut dorénavant l’entretenir. C’est pour cela qu’il faut à la fin de chaque scène ou séquence relancer une question dramatique.
Le lecteur s’interroge toujours. Alors que la question dramatique spécifique à une scène ou séquence précédente (quel que soit le moment où elle fut posée) est répondue, une autre question dramatique est soulevée au cours de la même scène.
Dans Star Wars, la séquence d’ouverture du vaisseau de Darth Vader pourchassant celui de la Princesse Leia nous met tout de suite dans l’ambiance. Dès cette première séquence, on veut en savoir plus. Mais qu’est-ce qui se passe ?
Une fois ceci posé, et le vaisseau des Rebelles arraisonné, l’on voit la Princesse remettre un message à R2-D2 et expulser les deux robots dans le vide interstellaire.
Quel est ce message ? C’est la question que l’on se pose. Et donc on est toujours accroché à l’histoire. Tant qu’il y a des choses que l’on veut connaître, notre attention est rivée sur l’histoire.
Lorsque la teneur du message est dévoilée, notre curiosité est assouvie. Il y a un relâchement de la tension dramatique. Mais de courte durée, car la tension est un grand huit.
Luke et nous-mêmes rencontrons Obi Wan. Qui est-il ? et quel rapport a t-il avec la Princesse Leia ? Ces deux questions nous maintiennent dans l’histoire.
Un constant renouveau
Toute l’intrigue est faite de questions, de réponses et de nouvelles questions jusqu’au moment du climax où la question dramatique majeure (celle qui sous-tend l’histoire) est amenée au lecteur.
L’auteur accroche le lecteur et l’entraîne dans une série d’interrogations dont chaque réponse pose de nouvelles interrogations.
Et même lors du dénouement alors que le héros a vaincu son antagonisme, l’auteur peut décider de lui faire arborer un sourire énigmatique pour lequel il ne donne aucune explication laissant l’imagination de son lecteur prendre le relais.
Et c’est d’autant plus satisfaisant pour l’auteur parce que chaque lecteur peut donner une signification différente à un même signe.
En usant de l’accroche et des cliffhangers, votre fiction sera d’autant plus intéressante et passionnante à suivre.